Six plaintes pour des « piqûres » lors d’un festival à Belfort
(Keystone-ATS) Six personnes ont déposé plainte, affirmant avoir été piquées samedi soir lors d’un festival de musique à Belfort. Quatre autres ont déposé plainte pour les mêmes causes dans le Gers (près de Toulouse), a-t-on appris dimanche auprès des parquets de Belfort et d’Auch.
Ils se trouvaient au Festival international de musique universitaire (FIMU), a indiqué à l’AFP la procureure de la République de Belfort, Jessica Vonderscher. « On a des signes de piqûres, comme on a pu en connaître sur d’autres festivals ou d’autres soirées », a-t-elle expliqué, confirmant une information du quotidien régional L’Est Républicain.
Seules « trois personnes sont passées par les urgences de l’hôpital » dans la nuit de samedi à dimanche pour des tests afin de déterminer si un produit leur a été injecté et, si c’est le cas, quel type de substance », a poursuivi Mme Vonderscher, qui n’avait pas encore les résultats de ces analyses.
Les trois autres personnes ont également été orientées vers l’hôpital pour des tests mais ne s’y sont pas rendues pour l’instant, a ajouté la magistrate. « L’intérêt, c’est qu’elles y aillent », a-t-elle insisté. Une enquête a été confiée à la police de Belfort, selon Mme Vonderscher.
Vague de piqûres
Quatre autres personnes ont déposé plainte, disant avoir été piquées samedi, pendant le festival Pentecôtavic à Vic-Fezensac, dans le Gers, et un suspect a été placé en garde à vue, selon le parquet d’Auch.
Sept personnes au total, quatre hommes et trois femmes, ont affirmé avoir été victimes de ces « piqûres », mais toutes n’ont pas déposé plainte, a indiqué à l’AFP le procureur de la République d’Auch Jacques-Edouard Andrault. « Certains n’ont rien éprouvé, d’autres ont été victimes de malaises. Mais on constate à chaque fois la présence de piqûres », a-t-il précisé.
« Une jeune femme a pu donner un signalement physique et vestimentaire d’un homme qui se trouvait près d’elle quand elle a ressenti une sensation de piqûre, l’individu a été interpellé », a ajouté le procureur. Le suspect de 38 ans était toujours en garde à vue dimanche soir.
Toutes les victimes n’ont pas souhaité déposer plainte, a précisé le procureur. Des prélèvements seront réalisés sur « ceux qui veulent bien s’y prêter », a-t-il assuré.
Le phénomène n’est pas nouveau en Europe: au Royaume-Uni, une vague de témoignages d’étudiantes droguées à leur insu par des injections en boîtes avait déferlé cet automne. En novembre dernier, des rumeurs d’agressions ont circulé en Suisse aussi. Mais très peu de plaintes ont été déposées.