Ceux qui ont préféré ne pas demander de dédommagement
Les victimes de mesures de coercition dans leur enfance avaient jusqu’à ce week-end de Pâques pour demander le dédommagement auquel elles ont droit. Mais de nombreuses personnes ont préféré ne pas réveiller ce passé trop douloureux.
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swissinfo.ch/RTS
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Forced child workers rush to claim compensation
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Les autorités en attendaient entre 10’000 et 15’000. Chiffres basés sur des estimations, car il n’existe pas de registre, ni de statistiques. Mais au 30 mars, les victimes de placements forcés n’étaient que 7839 à avoir déposé une demande pour obtenir la contribution de solidaritéLien externe à laquelle elles ont droit, et qui sera au maximum de 25’000 francs par personne.
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Les dossiers doivent encore être examinés par l’Office fédéral de la Justice (OFJ), qui a déjà rendu près de 1000 décisions favorables. Les premiers paiements sont intervenus au début de cette année. Dans les derniers mois, les autorités ont tout fait pour informer les potentiels ayant droits qui n’auraient pas encore été au courant, expédiant par exemple plus de 10’000 lettres à diverses organisations et aux maisons de retraite. L’effort a porté ses fruits, puisque près de 1800 demandes ont été enregistrées durant le mois de mars, le dernier précédant l’échéance.
Restent les milliers de personnes qui ne se sont pas annoncées, décision «que nous devons respecter», estime Claudia Scheidegger, de l’OFJ. «Il y a des victimes qui ne veulent simplement pas demander. Elles refusent de se replonger dans leur histoire, et ne veulent plus la raconter», a-t-elle dit à la télévision publique alémanique SRF.
Directeur suppléant de l’OFJ et délégué aux victimesLien externe, Luzius Mader a pour sa part expliqué au quotidien «Tages-Anzeiger» que parmi les gens ayant renoncé à l’indemnisation «certains ont honte de leur histoire, d’autres trouvent que l’on ne peut pas racheter la souffrance, d’autres encore sont fiers de ne pas avoir besoin de cet argent ou ne veulent plus rien avoir à faire avec l’Etat».
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