Il a été le troisième alpiniste du monde à vaincre les quatorze sommets de 8000 mètres de la planète: le Suisse Erhard Loretan (1959-2011). Cet exploit, il l’avait réussi sans bouteille d’oxygène et sans l’aide de sherpas, en choisissant des voies ardues. Sa ville natale, Bulle, lui rend hommage: un parc Loretan vient d’y être inauguré.
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Études d’histoire et de sciences politiques à l’Université de Berne. A travaillé auparavant chez Reuters, au Bund, à la Berner Zeitung et à Radio Förderband. Fortement intéressé par l’exercice de la démocratie directe moderne en Suisse, sous toutes ses formes et à tous les niveaux, les citoyennes et les citoyens figurant toujours au centre de l’attention.
Quatorze pommiers symbolisent les quatorze sommets himalayens qu’Erhard LoretanLien externe a gravi entre 1982 et 1995. Ils rappellent aussi que l’alpiniste avait commencé à grimper dans un pommier.
C’est aussi ce que veulent rappeler les concepteurs du Parc Loretan, inauguré début octobre à BulleLien externe, la ville natale de l’alpiniste. Quelque 300 personnes – parents, amis, autorités, admirateurs – ont assisté à la cérémonie. Un rocher en matière synthétique, placé sur un sol de gravier, permet aux futurs grimpeurs de s’exercer. Les visiteurs peuvent encore se reposer ou méditer sur un grand banc en pierre.
«Erhard Loretan a marqué toute une génération d’alpinistes, avec ses exploits, mais aussi avec son respect pour la montagne et sa modestie», a déclaré Françoise Jacquet, présidente du Club alpin suisse (CAS), dans un discours. C’est aussi pour sa personnalité, et non seulement pour ses exploits, que le club avait nommé Erhard Loretan membre d’honneur, en 1996.
«Il aurait volontiers continué à partager sa vision des montagnes et de l’alpinisme. Mais je ne sais pas s’il aurait apprécié l’existence d’un Parc Loretan», a ajouté Françoise Jacquet.
Les concepteurs ont pu expliquer leur démarche: «Le parc ne comprend pas de grand monument, mais quelques petites choses, a expliqué Pascal Amphoux, architecte et planificateur urbain de Bulle, qui a conçu le projet avec l’architecte paysagiste Agathe Caviale et avec Ulrich Fischer, spécialiste d’architecture digitale. Nous rendons hommage à sa modestie et à sa générosité.
Un ancien compagnon de cordée, Pierre Morand, se souvient des excursions des «jeunes sauvages» dans la région, sur des parois difficiles. «Nous avons perdu très tôt des amis, tombés en montagne, raconte-t-il. Nous en parlions, nous demandant, à moitié en plaisantant, ce qui se passerait, si nous n’étions plus là, un jour. Mais je n’aurais jamais pensé que j’inaugurerais un parc Loretan…» Pour lui, Erhard Loretan, ce n’est pas seulement un alpiniste, c’est surtout une profonde amitié ayant duré 40 ans.
«Erhard Loretan avait un grand cœur, raconte-t-il. Je me souviens d’un matin, un 8 juillet, après une nuit de bivouac très froide dans les Alpes. Il m’a tendu un gobelet de jus d’orange chaud en me souhaitant un bon anniversaire!»
Erhard Loretan (1959-2011)
Le Fribourgeois compte parmi les alpinistes les plus célèbres du 20e siècle. Il a été le troisième à gravir les 14 sommets de 8000 mètres.
Juste avant Noël 2001, Erhard Loretan a perdu son fils, âgé de 7 mois, qu’il avait secoué au milieu d’une crise de sanglots. Il a été condamné à quatre mois avec sursis et a ensuite fait campagne pour sensibiliser le public contre les risques du «syndrome du bébé secoué».
Le 28 avril 2011, le jour de son 52e anniversaire, il tombe, avec son amie, qui a survécu, au Grünhorn (4043 mètres). Comme le dit le journaliste Jean Ammann, qui a écrit un livre avec Erhard Loretan, («Les 8000 rugissantsLien externe»), «la gravité avait rattrapé l’alpiniste».
Fait pour les sommets
Après avoir participé à une première ascension d’un 8000 mètres avec son ami, Pierre Morand avait décidé de renoncer à l’Himalaya. Les dix années suivantes, c’est le Valaisan Jean Troillet qui a accompagné Erhard Loretan dans ses expéditions.
«C’est dans les montagnes qu’Erhard était heureux, note Jean Troillet, également présent à Bulle. Il avait un talent énorme. Mais c’est surtout sur les plus hauts sommets qu’il a montré toute sa force.»
«Nous étions sur la même longueur d’ondes. Quand le temps nous bloquait au camp de base, nous passions des jours entiers presque sans parler. Nous nous comprenions par le regard», ajoute Jean Troillet.
Promenade digitale
Le Parc Erhard Loretan propose aussi une promenade digitale sous la forme d’une «app» avec des vidéos sur les exploits d’Erhard Loretan. Sa voix est aussi présente: un document audio permet de l’entendre raconter une ascension. La app a été conçue par Fabrice Truillot de Chambrier, Antoine Jaquenoud et Jérôme Marchanoff.
Pour son ancien compagnon, le Fribourgeois a été une personnalité exceptionnelle. «Il ne trichait pas avec les montagnes», dit Jean Troillet, qui évoque aussi son style «puriste», sans bouteille d’oxygène et sans l’aide des sherpas.
L’ascension de la face nord de l’Everest en 1996 est restée dans les mémoires: en 40 heures, le duo Loretan/Troillet a gravi le toit du monde, à 8848 mètres, depuis le camp de base et retour. L’alpiniste Reinhold Messner avait dit par la suite qu’il s’agissait d’une des plus grandes performances d’alpinistes dans l’Himalaya de tous les temps.
Incognito
Redescendant du Kangchenjunga, à l’est du Népal, le 14e et dernier 8000 mètres, en 1995, Erhard Loretan et Jean Troillet avaient croisé un groupe de touristes, juste avant d’arriver au camp de base. «Ils nous ont demandé si nous avions vu Erhard Loretan, et il leur a répondu qu’effectivement, lui et son compagnon arrivaient, qu’ils seraient bientôt là. Et il a poursuivi sa route. C’était tout lui.»
Un autre ami de l’alpiniste, Carlo Gattoni, se souvient avoir joué au football à l’endroit du parc. Il a aussi fait ses premiers essais de grimpe sur un pommier situé exactement ici, où le 14e arbre est planté. La mort de Loretan l’a anéanti, admet Carlo Gattoni. «J’ai senti que je devais faire quelque chose.» C’est ainsi que l’idée du Parc Loretan est née: «Nous sommes tous orphelins d’Erhard Loretan.»
La cérémonie a aussi montré à quel point l’alpiniste était resté ancré dans sa région d’origine. A 81 ans, Marie-Antoinette Pugin raconte avoir assisté à toutes ses projections de diapositives sur ses expéditions. «Il est toujours resté accessible», dit-elle, encore impressionnée par «la pureté de son style». Les jeunes ne sont pas en reste. Manon Repond (18 ans), Pauline Scherly (17 ans) et Bastien Genilloud (21 ans) pratiquent tous l’escalade et se disent impressionnés non seulement par les exploits, mais par sa personnalité.
Le Parc Erhard Loretan
Carlo Gattoni, ami de jeunesse d’Erhard Loretan, a eu l’idée du parc. Le parc appartient à la paroisse catholique de Bulle-La Tour. Les coûts de 280’000 francsLien externe ont été pris en charge pour moitié par la ville de Bulle et par des sponsors privés.
Le parc Loretan a pour objectifs d’enseigner l’escalade et de rappeler la carrière d’Erhard Loretan, mais aussi d’être un lieu de rencontre pour toutes les générations. La diversité des quatorze pommiers, dont certaines sortes sont rares, doit aussi rappeler l’importance de la diversité écologique. Enfin, les autorités espèrent aussi que le lieu jouera un rôle touristique.
(traduction de l’allemand: Ariane Gigon)
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Les héros de l’Everest, véritables «astronautes suisses»
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Les Suisses qui ont gravi l’Everest en 1956 ont écrit une page importante de l’histoire de l’alpinisme. Mais ils ont aussi symbolisé la volonté de la Suisse de, non seulement corriger son image écornée, mais aussi de jouer un rôle important dans le boom technique de l’après-guerre.
En mai 1956, deux cordées parviennent au sommet de l’Everest, à 8848 mètres d’altitude, le point le plus haut du monde. Après Edmund Hillary et Sherpa Tenzing en 1953, ces deux cordées ne sont que la deuxième et la troisième à réussir cet exploit.
Et elles sont suisses. La première est formée d’Ernst Schmied et de Jürg Marmet, la deuxième de Dölf Reist et Hansruedi von Gunten.
Quelques jours plus tôt seulement, deux autres Suisses ont signé la première ascension du Lhotse, à 8516 mètres: Fritz Luchsinger et Ernst Reiss ont réussi à vaincre le quatrième sommet du monde.
«Les Suisses gravissent l’Everest deux fois et vainquent le Lhotse», écrit alors le «New York Times» en première page. Le duo Luchsinger/Reiss a réussi une «ascension passant pour être plus difficile que celle de l’Everest».
«C’est probablement la deuxième place la plus satisfaisante du monde», commente de son côté le magazine américain «Life».
Les médias suisses ne sont pas en reste. «Triomphe des Suisses sur l’Himalaya», écrit la «Schweizer Illustrierte Zeitung»), qui consacre ensuite aux héros des reportages photos pendant plusieurs semaines.
«Nous sommes sur l’Everest»
Tous ces comptes-rendus d’époque, de même que des fac-similés, des photos originales, des films et des enregistrements sonores et des objets des expéditions peuvent aujourd’hui être admirés à Berne, au Musée alpin. L’exposition Himalaya Report est à voir jusqu’au 26 juillet 2015.
«L’exposition montre comment les alpinistes ont fait connaître leurs expériences depuis le début du 19e siècle. Aujourd’hui, les alpinistes de pointe sont des produits de marque, parfois des marques à part entière. Nous avons voulu retracer cette évolution», explique Beat Hächler, directeur du Musée alpin.
Pour le spécialiste, les expéditions sur l’Everest sont les «suites d’un monde colonisateur et imbu de nationalisme. Les alpinistes étaient ‘les astronautes suisses’. Ils ont suscité un sentiment d’appartenance commune dans leur pays d’origine.»
C’est aussi l’analyse de Patricia Purtschert, postdoctorante à l’Institut d’histoire de l’Ecole polythechnique fédérale (EPF) de Zurich. «Le sentiment transmis par ces alpinistes était ‘nous avons fait quelque chose de spécial’». Elle-même alpiniste passionnée, l’historienne a analysé les expéditions suisses dans l’Himalaya sous l’angle de la décolonisation.
Environ dix ans après l’horreur de la Seconde Guerre mondiale, il y avait encore d’autres enjeux, ajoute Patricia Purtschert. «J’ai pu rencontrer Annelies Sutter-Lohner peu avant sa mort, raconte-t-elle. Elle était l’une des rares femmes au sein des expéditions himalayennes, en 1947 et en 1949. Selon elle, les personnes de l’après-guerre étaient avides de telles aventures. L’Europe était encore en ruines. Les histoires fascinantes des aventuriers dans le lointain donnaient l’impression que, quelque part, un monde sauvage et apparemment intact existait encore.»
Le fameux réduit
Mais il y avait plus que l’esprit d’aventure. Les héros suisses avaient encore une autre fonction, selon Patricia Purtschert: «De manière assez géniale, ils ont représenté une intersection entre une Suisse qui s’était compromise avec le régime nazi et qui avait été fortement critiquée par la communauté internationale et une Suisse en train de s’ouvrir, qui devait urgemment améliorer sa réputation.»
«Beaucoup de Suisses connaissaient les montagnes pour y avoir pratiqué la randonnée. La rhétorique de la défense nationale et du ‘réduit alpin’ avaient aussi marqué les esprits», ajoute la chercheuse.
«Les voyages dans les pays inconnus et exotiques d’Asie et la vive compétition que se livraient les nations pour vaincre les plus hauts sommets étaient des éléments très attractifs pour les discussions au pays.»
Revers de la médaille: la manière dont ont décrivait les habitants de ces régions, comme étant soi-disant très primitifs, restait typiquement coloniale.
Avant-goût de modernité
L’exposition
«Himalaya Report. La conquête des sommets à l’ère des médias, 1902-2015», une exposition à voir au Musée alpin de Berne jusqu’au 26 juillet 2015.
L’exposition retrace l’évolution des comptes-rendus médiatiques sur l’alpinisme dans l’Himalaya, des premières photos du K2 prises par le pionnier neuchâtelois Jules Jacot Guillarmod jusqu’à aujourd’hui.
On peut y voir des films de fiction dans le milieu de l’alpinisme, comme celui de Günter Oskar Dyhrenfurth, tourné 1934, avec des alpinistes suisses au Gasherbrum I , à plus de 7000 mètres d’altitude.
Les ascensions contemporaines, véritables événements médiatiques, sont également expliquées. Les sportifs de l’extrême Ueli Steck et Stephan Siegrist apparaissent dans la présentation.
Il est en outre possible d’admirer de nombreux objets ayant servi aux alpinistes dans l’Himalaya et de voir et écouter de nombreux témoignages audio-visuels, notamment d’Aleister Crawley, Günter Oskar Dyhrenfurth, Jules Jacot Guillarmod, Gerlinde Kaltenbrunner, Reinhold Messner, Stefan Siegrist et Ueli Steck.
Un blog a été ouvert à l’occasion de l’exposition (http://himalayareport.tumblr.com/)
Le 24 octobre, une cérémonie aura lieu pour la remise du fonds Erhard Loretan, décédé en 2011 au Grünhorn, au Musée alpin de Berne. Son frère, Daniel Loretan, remettra notamment des enregistrements sonores. Erhard Loretan a été le troisième alpiniste à avoir réussi l’ascension des 14 sommets de plus de 8000 mètres que compte la planète.
Les Suisses ont aussi utilisé l’Everest comme laboratoire d’expérience dans les hauteurs glacées. Ainsi, dans ce qu’on appelait la zone de la mort, ils ont testé des développements technologiques qui impressionneraient bientôt le monde.
Appareils à oxygène, tentes, cordes, habits isolants, chaussures spéciales, montres et utilisations des ondes radio: les Suisses ont fortement contribué à un développement technologique très rapide pour l’alpinisme, explique Patricia Purtschert.
De plus, «ces progrès ont été mis en scène de manière très médiatique. Ainsi, les alpinistes chaudement vêtus, évoquant les astronautes, sont devenus le symbole même du progrès technique». En 1960, Max Eiselin est allé encore un cran plus loin en utilisant un petit avion de type Pilatus Porter pour l’assister lors de la première ascension du Dhaulagiri. C’était une première.
En 1952, c’est aussi à cause de la technologie qu’une expédition avait échoué. Les appareils à oxygène s’étaient en effet révélés inadéquats.
L’amitié entre Raymond Lambert et le sherpa Tenzing, originaire du pied de l’Himalaya, cristallise la nouvelle image de la Suisse. Tous deux étaient les alpinistes les plus expérimentés de l’expédition de 1952.
«Raymond Lambert, c’était d’une part le Suisse typique, les pieds sur terre, barbu, avare de mots mais extrêmement sympathique, décrit Patricia Putschert. Mais d’autre part, c’était aussi des gens comme lui qui propageaient une nouvelle image de la Suisse dans le reste du monde. Son amitié avec Tenzing était vue comme le signe d’un nouvel ordre du monde en train de naître, post-colonial et marqué par la coopération.»
Les expéditions himalayennes ont permis à la Suisse de faire oublier la vieille logique de repli sur soi et de montrer un payer s’ouvrant au monde. L’exploit fut – aussi – de passer de l’une à l’autre image sans générer de contradictions, note la chercheuse.
Sans nationalisme
Quant à la rhétorique nationaliste, très forte en alpinisme jusque là, elle a aussi été pratiquement réduite au silence.
«Un membre de la Fondation suisse pour les recherches alpines [qui organisait et finançait des expéditions, ndrl] avait par exemple déclaré que la croix suisse symbolisait dorénavant la Croix-Rouge, elle-même symbole de coopération internationale», précise Patricia Putschert.
Avec la fin du colonialisme, l’indépendance de l’Inde et l’ouverture du Népal, le caractère international des ascensions était quasi obligatoire.
«La décolonisation a aussi montré à la Suisse qu’elle devait changer d’attitude», ajoute l’historienne. Le fait que le Népal ait été le premier pays prioritaire de l’aide au développement suisse n’est pas un hasard.
Toutefois, les alpinistes ont aussi continué à cultiver des valeurs très traditionnelles, notamment en ce qui concerne le partage des rôles entre les sexes, conclut Patricia Putschert. «L’imagerie des années 50 montre les femmes faisant des signes d’adieu à leurs maris à l’aéroport, tandis que les héros masculins s’en vont de par le monde.»
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