Comment la Suisse s’engage pour l’élimination des mines terrestres
La Suisse fait partie des plus importants pays donateurs en matière de déminage humanitaire. Un engagement qui passe notamment par le Centre international de déminage humanitaire (CIDHG) basé à Genève.
A l’occasion de la Journée mondiale de sensibilisation aux problèmes des mines, le 4 avrilLien externe, le CIDHG organise une exposition multimédia pour «donner un visage à l’action antimines», comme le précise Andrea von Siebenthal, porte-parole du centre genevois.
Les photos et vidéos exposées à Genève jusqu’au 5 mai mettent en avant les victimes de ces explosifs, tout comme les démineurs. L’exposition sera également présentée dans plus de 15 ambassades suisses au cours des prochains mois.
Les mines terrestres peuvent être divisées en deux types: les mines antipersonnel et les mines anti-véhicules. Le danger que représentent ces armes défensives peut durer bien plus longtemps que le conflit qui a justifié leur pose. D’où l’importance cruciale de dépolluer les champs de mines. Selon les chiffres de novembre 2018, 60 pays sont encore infectés par des mines antipersonnel. Ces explosifs sont interdits par la Convention sur l’interdiction des mines antipersonnel adoptée en 1997, que 164 Etats ont signée. «La plupart des 33 pays qui n’ont pas encore adhéré au traité respectent néanmoins ses principales dispositions», relève le dernier rapportLien externe de l’Observatoire des mines terrestres.
Landmines.
— ICRC (@ICRC) 4 avril 2019Lien externe
Cluster munitions.
Explosive devices.
Nearly 40 years of war has left Iraq riddled with unexploded devices. More than in any other country in the world.
The human cost of this is devastating. pic.twitter.com/BBLlVDm6MzLien externe
En 2017, plus de 7000 personnes ont été tuées ou blessées par des mines terrestres, des bombes à sous-munitions non explosées et d’autres restes d’explosifs de guerre.
La contribution de la Suisse au déminage
En 2018, la Suisse a consacré 18,4 millions de francs suisses au déminage humanitaire ou à l’élimination des mines. Les plus gros donateurs sont les Etats-Unis, suivis par l’Allemagne, l’Union européenne, la Norvège, le Japon et le Royaume-Uni, selon les chiffresLien externe de 2017.
Berne a soutenu des projets dans différents pays, dont la Bosnie-Herzégovine, le Cambodge, la Colombie, la Croatie, le Myanmar (Birmanie) et la Syrie. Et 12 experts de l’armée suisse ont été déployés dans des programmes de déminage. Au total, le CIDHG reçoit des fonds de 30 gouvernements et organisations. La contribution suisse représente environ 60% du budget total du centre créé par Berne.
La Suisse a également ratifié la Convention sur les armes à sous-munitionsLien externe en juillet 2012, qui l’engage à détruire ses propres stocks d’ici à la fin 2020. Le dernier de ces projectiles a été éliminé l’année dernière. Ce traité renforce la Convention sur l’interdiction des mines antipersonnelLien externe entrée en force il y a 20 ans.
9 weapons banned under the #rulesofwarLien externe:
— ICRC (@ICRC) 4 avril 2019Lien externe
1. Poison gas (1925)
2. Biological weapons (1972)
3. Spike pits (1980)
4. Blinding lasers (1980)
5. Napalm (1980)
6. Chemical weapons (1993)
7. Anti-personnel landmines (1997)
8. Cluster bombs (2008)
9. Nuclear weapons (2017)
Adapté de l’anglais par Frédéric Burnand
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