En 2018, la criminalité a continué à diminuer en Suisse
La criminalité a globalement poursuivi sa baisse en Suisse l'an passé, d'après les chiffres annuels de l'Office fédéral de la statistique et des polices cantonales. Certains délits, toutefois, progressent, comme les violences domestiques, les escroqueries et la cybercriminalité.
Dans son rapportLien externe présenté lundi, l’Office fédéral de la statistique relève que le nombre d’infractions au Code pénal enregistrées par la police a baissé de 1,4% entre 2017 et 2018. Les infractions à la loi sur les stupéfiants (LStup) ont, elles, diminué de 4,7% par rapport à l’année précédente.
Une hausse de 0,9% a en revanche été constatée en ce qui concerne la loi sur les étrangers (LEtr).
Cette tendance globale à la baisse se retrouve à l’échelle romande. Le canton de Neuchâtel a enregistré la plus forte baisse des infractions l’an dernier (-13%). La Chaux-de-Fonds est, avec Lancy (Genève), l’une des grandes villes de Suisse où les infractions ont le plus diminué.
Forte diminution des vols
Dans le détail, le nombre de vols a fortement diminué dans le pays depuis 2012, année record où 219’000 infractions de ce type avaient été rapportées. En 2018, la police en a enregistré environ 128’000 (-6% par rapport à 2017).
Les chiffres des brigandages (1644 infractions), des dommages à la propriété sans vol (42’243) ou encore des vols de véhicules (41’796) sont tous en baisse par rapport à 2017 et représentent même les valeurs les plus basses observées depuis 10 ans.
On constate en revanche l’augmentation d’autres infractions comme la cybercriminalité et les escroqueries (16’319 dénonciations), qui ont augmenté de plus de 20% en un an et doublé en dix ans, selon l’OFS.
Des infractions peu fréquentes (commises moins de 1000 fois) telles que l’extorsion et le chantage, l’obtention frauduleuse d’une prestation ou encore l’accès indu à un système informatique, ont atteint en 2018 leur valeur la plus élevée en dix ans.
Violences domestiques en hausse
Toujours en 2018, 1425 infractions de violence grave ont été relevées en Suisse, un nombre relativement stable d’une année à l’autre. Cinquante homicides ont été recensés, une valeur dans la moyenne des dernières années, relève l’OFS.
Plus de la moitié de ces homicides se sont produits dans la sphère domestique, un domaine où les infractions ont augmenté de 9% par rapport à 2017.
Rapport annuel SPC du @statsuisseLien externe: En 2018, 18 522 infractions de violence domestique ont été enregistrées (2017 : 17 024), ce qui se traduit par une augmentation de 8,8%. https://t.co/S6cCziEjK0Lien externe
— CH Gender Equality (@EBG_BFEG_UFU) 25 mars 2019Lien externe
Dans la catégorie des infractions d’intensité moyenne, le rapport pointe une hausse des voies de fait et des lésions corporelles simples mais souligne que la fréquence des infractions de violence reste stable, à environ 5‰.
La carte détaillée par région
Comme les années précédentes, la criminalité reste plus présente dans les régions urbaines que dans le reste du pays. La palme revient au district de Soleure, avec plus de 147 infractions pour 1000 habitants.
En Suisse romande, le district d’Hérens, en Valais, avec 18,7 infractions pour 1000 habitants, apparaît comme la région la plus sûre. Avec 11’000 infractions au Code pénal recensées en 2018 (6000 de moins qu’en 2012), le Valais est aujourd’hui le septième canton le plus sûr de Suisse.
A l’inverse, le district de Lausanne et le canton de Genève affichent les taux de criminalité les plus élevés, avec près de 100 infractions pour 1000 habitants.
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