Syrie: Pékin exige une « enquête immédiate » sur le massacre de Houla
(Keystone-ATS) La Chine a demandé lundi une « enquête immédiate » sur le massacre qui a fait au moins 108 morts à Houla, au centre de la Syrie. Mais Pékin s’est gardé d’en rendre responsable le gouvernement syrien comme l’a fait dimanche le Conseil de sécurité de l’ONU.
La Chine « condamne vigoureusement » ce bain de sang et exige une « enquête immédiate sur ces faits ainsi que la recherche de leurs auteurs », a déclaré le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Liu Weimin.
M. Liu a également appelé à la mise en oeuvre complète du plan de paix en six points du médiateur de l’ONU et de la Ligue arabe Kofi Annan. Une position que la Chine, alliée du régime de Damas, a régulièrement mise en avant ces derniers mois.
Kofi Annan en Syrie
Par ailleurs, le médiateur de l’ONU et de la Ligue arabe pour la Syrie Kofi Annan doit rencontrer mardi à Damas le président syrien Bachar al-Assad, a déclaré un haut responsable syrien. C’est la deuxième visite de M. Annan dans le pays depuis le début de sa mission il y a trois mois.
« M. Annan arrivera lundi à Damas où il rencontrera le ministre des Affaires étrangères Walid Mouallem et sera reçu mardi par le président Assad », a indiqué ce responsable sous couvert d’anonymat. Vendredi, son porte-parole avait indiqué que M. Annan examinait une invitation à se rendre en Syrie.
Le Conseil de sécurité condamne
Elle intervient alors que le Conseil de sécurité de l’ONU a condamné dimanche le gouvernement syrien pour le massacre de Houla perpétré vendredi dans le centre de la Syrie, et qui a fait au moins 108 morts selon les observateurs de l’ONU sur place.
Dans une déclaration adoptée à l’unanimité à l’issue d’une réunion d’urgence à New York, les 15 pays membres ont dénoncé « une série de bombardements par les tanks et l’artillerie gouvernementale contre un quartier résidentiel ».
Dimanche, de nouvelles violences ont coûté la vie à 48 personnes au moins. Trente-trois personnes ont été tuées dans la seule ville de Hama pour la plupart des civils, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).