Boulevard des Philosophes: une plaque en hommage à Georges Haldas
(Keystone-ATS) Genève rend hommage à Georges Haldas. Jeudi une plaque épigraphique a été posée au 7, boulevard des Philosophes où l’écrivain et poète a habité une bonne partie de sa vie.
Cette cérémonie honore un grand homme, a déclaré le conseiller administratif Rémy Pagani lors de l’inauguration. L’immeuble a souvent été évoqué dans ses chroniques, dont « Boulevard des Philosophes », qui lui a valu une si grande renommée.
« Par la pose de cette plaque, nous exprimons notre reconnaissance pour l’héritage humaniste et poétique qu’il nous a laissé », a poursuivi le magistrat. Georges Haldas n’a cessé de raconter le quotidien des Genevois dans son oeuvre si féconde. Il a décrit les plus humbles, l’atmosphère des cafés, ou encore l’émotion des rencontres sportives, a-t-il encore souligné.
Combler un manque
Inconditionnel des chroniques du Genevois, Etienne Jaques est l’initiateur de l’événement. Après avoir éprouvé le besoin de relire toute son oeuvre, soit 39 volumes et 7300 pages, l’enseignant vaudois a proposé en mars à la Ville de poser une plaque « pour rappeler le souvenir de l’écrivain et combler un manque ». L’accueil a été immédiatement favorable, a-t-il raconté.
Deux plaques sont désormais consacrées à Georges Haldas: une au Mont-sur-Lausanne sur une petite fontaine où il aimait fumer son cigare et ici où tout a commencé, s’est réjouie Catherine de Perrot, sa compagne des 23 dernières années.
Plusieurs événements
Parallèlement à cette inauguration, la librairie Le Vent des Routes fait également honneur à l’écrivain, en organisant « Quatre jours avec Georges Haldas » jusqu’à samedi. Le programme propose une exposition ainsi qu’une rencontre agrémentée d’extraits vidéo et documents d’archives et même un repas accompagné par des lectures.
Né le 14 août 1917 à Genève, Georges Haldas est décédé le 24 octobre 2010 au Mont-sur-Lausanne. De père italo-grec et de mère suisse, il expliquait son oeuvre par ce double héritage indissociable. Ses écrits lui ont valu de nombreuses distinctions telles que le Prix Schiller (à deux reprises), le Grand Prix de la Ville de Genève 1971, le Prix Taormina en 1970, le Grand Prix C.F. Ramuz en 1985 et le Prix Edouard Rod en 2004 pour l’ensemble de son oeuvre.