Inquiétude après une fuite sur un vaisseau russe arrimé à l’ISS
(Keystone-ATS) Les agences spatiales russe et américaine tentaient d’évaluer jeudi la gravité d’une impressionnante fuite survenue la veille sur un vaisseau russe arrimé à la station spatiale internationale (ISS). L’incident pourrait avoir été causé par un impact de micrométéorite.
Si les membres d’équipage n’ont, à aucun moment, été mis en danger, cet incident provoquait l’inquiétude concernant le vol retour sur terre de trois d’entre eux, prévu dans quelques mois à bord du Soyouz MS-22 concerné.
Le vaisseau spatial est arrimé à la station depuis qu’il y a amené en septembre les deux cosmonautes russes Sergueï Prokopiev et Dmitri Peteline, ainsi que l’astronaute américain Frank Rubio.
Mercredi, les deux Russes se préparaient à effectuer une sortie spatiale, quand un système d’alerte s’est déclenché, indiquant une chute de pression dans le système de refroidissement du vaisseau, selon un communiqué de l’agence spatiale russe Roscosmos.
Sur des images retransmises par la NASA, on pouvait clairement voir un jet de particules blanches s’échapper abondamment dans l’espace, a priori du liquide de refroidissement. « La cause de la fuite pourrait être une micrométéorite », a déclaré jeudi le directeur des vols habités pour Roscosmos, selon une déclaration rapportée par l’agence de presse russe Tass.
Arrêt de la fuite
Le liquide provenait de la partie arrière du véhicule, amarré au segment russe de la station. La fuite s’est ensuite arrêtée d’elle-même.
La sortie spatiale a été annulée, « afin de laisser du temps pour évaluer le fluide et les impacts potentiels pour l’intégrité du vaisseau Soyouz », a déclaré jeudi la NASA dans un communiqué. Des inspections de l’extérieur du vaisseau russe vont être menées en utilisant le bras robotique canadien de l’ISS.
Les deux cosmonautes russes et l’astronaute américain étaient arrivés dans l’ISS le 21 septembre dernier, à bord d’une fusée russe lancée du Kazakhstan. Ils doivent normalement réutiliser le même vaisseau pour rentrer sur terre au bout de six mois environ, soit une fin de mission en mars 2023.
Si le véhicule n’est plus disponible, les solutions de secours possibles, qui n’ont pas été détaillées officiellement, pourraient comporter l’envoi d’un nouveau vaisseau.
Quatre autres personnes sont actuellement à bord de l’ISS: la Russe Anna Kikina, les Américains Nicole Mann et Josh Cassada et le Japonais Koichi Wakata. Tous les quatre font partie de l’équipage de Crew-5, arrivé en octobre dans l’ISS à bord d’un vaisseau de l’entreprise spatiale américaine SpaceX.