La Jeunesse socialiste se préoccupe du travail non rémunéré
(Keystone-ATS) Réunie à Berne-Bümpliz (BE), la Jeunesse socialiste suisse (JS) s’est penchée sur les activités, non rémunérées, de soins en général. Elle constate qu’elles sont avant tout exercées par les femmes et que sans elles, le système capitaliste ne pourrait pas survivre.
Par activités de soins, les JS entendent en particulier les travaux ménagers, la garde des enfants, les soins aux proches ou l’engagement civique. « Si ce travail, effectué en grande partie par des femmes, devait être payé au taux du marché, notre système économique s’effondrerait », écrivent les JS samedi dans un communiqué.
Citant l’économiste féministe Mascha Madörin, les Jeunesses socialistes affirment que le travail non rémunéré total effectué par des femmes en Suisse représente une valeur monétaire de 242 milliards de francs, soit un tiers du PIB. Dans un papier de position, la JS appelle à reconnaître et à rémunérer correctement ce qu’elle appelle le travail du « care », qui permet et assure la viabilité de la vie humaine.
Elle demande la gratuité des soins de santé, une répartition équitable du travail du « care » et une réduction drastique du temps de travail. Il s’agit de mettre en place un réseau complet et de qualité de services de soins fondé sur et financé par la solidarité. Les quelque 200 délégués qui ont adopté le papier de position appellent en outre la gauche suisse à placer les femmes au centre de ses luttes politiques.
Mots d’ordre
La Jeunesse socialiste suisse a également adopté samedi ses mots d’ordre en vue des votations du 19 mai. C’est non au projet fiscal liant imposition des entreprises et financement de l’AVS et oui à la nouvelle loi sur les armes.
Les deux recommandations de vote ont été adoptées à l’unanimité moins quelques abstentions, a indiqué la JS sur Twitter. Le projet fiscal était combattu par un référendum lancé par une alliance réunissant précisément la JS, les Verts, certains syndicats et l’extrême gauche.
La révision de la loi sur les armes vise à durcir les conditions de détention de certaines armes, notamment des semi-automatiques, et découle des nouvelles mesures antiterroristes de l’UE. Les milieux du tir et l’UDC estiment que le texte va trop loin.
Réunie jusqu’à dimanche en assemblée générale, la JS attendait samedi notamment le nouveau président de l’Union syndicale suisse, le Vaudois Pierres-Yves Maillard, et dimanche le président du PS Christian Levrat, de même que des représentants des jeunes socialistes allemands et autrichiens.