La Russie lance un satellite européen d’observation de la Terre
(Keystone-ATS) La Russie a lancé vendredi un satellite européen dédié à la surveillance de l’atmosphère terrestre, selon des images de l’Agence spatiale russe (Roskosmos). La Suisse a fortement contribué à la mise au point du satellite.
L’appareil Sentinelle 5P a été mis sur son « orbite finale 79 minutes après le lancement », a précisé l’Agence spatiale européenne (ESA) dans un communiqué.
« Le satellite Sentinelle 5P est maintenant en sécurité sur orbite et c’est à notre équipe de contrôle de diriger cette mission dans sa vie opérationnelle et de la maintenir pour les sept ans à venir ou plus », a déclaré le directeur général de l’ESA Jan Woerner, cité dans le communiqué.
Après s’être séparé du bloc d’accélération, le satellite a déployé ses trois panneaux solaires et a commencé à communiquer avec la Terre, le premier signal ayant été reçu en Suède, 93 minutes après le lancement, selon le communiqué.
D’un poids de 820 kilos, Sentinelle 5P, qui fait partie du programme d’observation de la terre Copernicus « pourra cartographier quotidiennement l’ensemble de la planète », souligne l’ESA. La mission sera entièrement opérationnelle d’ici six mois, selon la même source.
Surveiller l’environnement
« Les informations qu’il recueillera viendront alimenter le Service de surveillance de l’atmosphère de Copernicus, qui a pour fonction d’établir des prévisions de la qualité de l’air et de fournir une aide à la décision », précise l’ESA.
Pour cela, Sentinelle 5P mesurera notamment les concentrations d’aérosols et de nombreux gaz à l’état de traces tels que le dioxyde d’azote, l’ozone, le formaldéhyde, le dioxyde de soufre, le méthane ou le monoxyde de carbone. Des gaz qui influent sur notre santé et sur notre climat.
Le satellite devrait également fournir des informations sur les émissions de cendres volcaniques, indispensables à la sécurité du trafic aérien, ou sur les concentrations en rayonnements UV dangereux pour notre épiderme.
En outre, les scientifiques exploiteront ses données afin d’approfondir leur connaissance des principaux processus atmosphériques qui influent sur le climat et sur la formation de trous dans la couche d’ozone.
Cette mission fait partie du programme Copernicus de l’Union européenne, pour la surveillance de l’environnement. Il comprend plusieurs types de satellites. Cinq ont déjà été lancés.
Contributions suisses
La mission est le fruit d’une collaboration entre l’ESA, la Commission européenne, le Bureau néerlandais des affaires spatiales, l’industrie, des utilisateurs de données et des scientifiques. Le satellite a été conçu et fabriqué par un consortium réunissant près de 30 sociétés.
La fusée Rockot, créée sur la base d’un missile balistique intercontinental RS-18, est destinée aux lancements d’appareils spatiaux dont le poids ne dépasse pas 1,95 tonne vers des orbites terrestres basses, selon Roskosmos.
Le secteur industriel suisse a pris part à la mise au point de Sentinelle 5P. Il a notamment fourni l’ensemble de la structure du satellite ainsi que le dispositif de lecture électronique de la caméra multispectrale, selon un communiqué du Secrétariat d’Etat à la formation, à la recherche et à l’innovation (SEFRI).
Le satellite devrait également fournir des informations sur les émissions de cendres volcaniques, indispensables à la sécurité du trafic aérien, ou sur les concentrations en rayonnements UV dangereux pour notre épiderme.
Cette mission fait partie du programme Copernicus de l’Union européenne, pour la surveillance de l’environnement. Il comprend plusieurs types de satellites. Cinq ont déjà été lancés.