Le milanais, la star modeste parmi les biscuits de Noël
(Keystone-ATS) Du beurre, des oeufs, du sucre, du sel, de la farine et du citron. A côté des cookies café-caramel, des macarons à la framboise ou des brownies au chili, le milanais semble cultiver la modestie. Et les Suisses apprécient.
Son origine se perd, tout comme un éventuel lien avec la cité lombarde dont il tire son nom. Au 19e siècle, un « Miläänli » à base de pâte brisée est répertorié dans le canton de Berne. Il existe bien une pâtisserie similaire à Milan, mais avec des fruits confits et des amandes.
Une autre hypothèse veut qu’il y a 600 ans, une délégation suisse se soit rendue à Milan et ait offert des biscuits au Duc. Des années plus tard, Catherine de Médicis aurait découvert les petits sablés et les aurait apportés en France.
En 1780, la recette apparaît dans un livre de recettes bâlois. Dans la ville rhénane, milanais se dit « Gaatoodemylängli ». Il est servi traditionnellement à Nouvel An accompagné d’hypocras, une sorte de vin chaud.
Le plus apprécié
Le « Gâteau de Milan » se généralise dans les livres de cuisine bernois et bâlois aux 18e et 19e siècles. Dans le « Neues Berner Kochbuch » de 1840 figurent deux recettes, ainsi qu’une variante avec des amandes. A cette époque, le beurre et le sucre étaient des ingrédients réservés plutôt aux classes aisées.
De nos jours, le milanais reste le biscuit de Noël le plus apprécié, a indiqué à l’ats Andrea Bergmann, porte-parole de la Coop. La pâte prête à l’emploi est également un must.
Chez Migros Aare, la pâte à milanais toute prête pointe également en tête. Du côté des paquets de biscuits, c’est le mélange avec des étoiles à la cannelle et des bruns de Bâle qui remporte la palme, précise la porte-parole Andrea Bauer.