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Les vignes genevoises ont besoin des travailleurs venus d’ailleurs

Ces travailleurs saisonniers portugais commence leur journée à 07h00 et travaillent neuf heures par jour. KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI sda-ats

(Keystone-ATS) Lundi, un vol charter Swiss en provenance de Porto, avec à son bord 141 personnes, a atterri à l’aéroport de Genève. Les passagers de cet avion viennent travailler pendant deux mois dans les vignes du canton ou apporter une aide aux maraîchers du coin.

En temps normal, ces travailleurs saisonniers seraient venus facilement à Genève. Mais la crise liée à la pandémie de Covid-19 a tout compliqué. Il a fallu affréter un avion. Entre juin et juillet, 3 autres vols sont prévus. Il s’agira cette fois de vols réguliers depuis Lisbonne et Porto, indique la compagnie Swiss.

Les employés portugais ne débarquent pas en terre inconnue. « Certains viennent régulièrement depuis 20 ans », explique Bernard Vulliez, vigneron à Satigny (GE). Beaucoup travaillent dans la vigne et connaissent très bien le métier. En cette période de l’année, les ceps doivent être effeuillés et préparés pour la saison suivante.

Les viticulteurs et les maraîchers genevois auraient pu essayer de trouver des travailleurs locaux, surtout que de nombreuses personnes se retrouvent au chômage partiel à cause de la crise sanitaire ou pire, ont perdu leur emploi. Mais ils privilégient ce personnel étranger pour plusieurs raisons.

Fidélité

Ces saisonniers ont l’avantage d’être là pendant deux mois. « Un Genevois est venu me voir et m’a expliqué qu’il ne comptait rester que deux semaines, car il devait ensuite reprendre le travail », explique M.Vulliez. Quant aux chômeurs de longue durée, ils se présentent généralement pour recevoir un tampon.

Le risque d’engager local est aussi que les saisonniers habituels aillent voir ailleurs et ne reviennent plus l’année suivante. Parmi les passagers de l’avion arrivé à Genève lundi, dix sont employés par M.Vulliez. Les autres saisonniers de la viticulture se sont débrouillés pour venir par leurs propres moyens.

L’activité d’effeuillage est assez astreignante. La journée commence à sept heures du matin et on travaille neuf heures par jour. « Un employé nous coûte 22 francs l’heure », relève le vigneron de Satigny. Les charges sociales sont payées et les vacances sont prises en compte. Les saisonniers sont aussi logés.

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