Parrainer une vache d’Hérens: le concept « Ma reine de l’été » étendu
(Keystone-ATS) Pour soutenir l’élevage des vaches d’Hérens tout en rapprochant agriculture et citadins, il est possible de parrainer une reine durant la belle saison. Le concept, baptisé « Ma reine de l’été », déjà déployé l’an passé sur un alpage, a été étendu à quatre autres lieux.
L’objectif de ce projet est de « valoriser le travail d’élevage de la race d’Hérens, de soutenir les alpages et de rapprocher le monde agricole de ceux qui s’intéressent au terroir et veulent découvrir de plus près la vie à l’alpage », indique lundi à Keystone-ATS Camille Besse à l’origine du projet avec Samuel Balet, tous deux étudiants au sein de la Business Team Academy de la HES-SO Valais-Wallis.
« Ma reine de l’été » permet à toute personne intéressée de choisir une reine d’Hérens – dont la bobine figure sur le site edelalp.ch – et de la parrainer tout l’été 2023 pour un montant de 275 francs. En échange, le donateur est invité à participer à trois temps forts sur l’alpage – inalpe, désalpe et rencontre spécifique – et il reçoit une meule de fromage d’une valeur de 100 francs ainsi qu’un certificat de parrain.
Les alpages de Mille et des Grands-Plans dans le Val de Bagnes, ainsi que l’alpage de Rotigen dans la vallée de Tourtemagne, celui de Balavaux à Isérables et de Tracuit sur les hauts de Vercorin sont de la partie. Au total, entre 450 et 500 reines cherchent un parrain ou une marraine. « C’est un sacré travail de tirer le portrait de chacune de ces dames, d’ailleurs toutes ne figurent pas encore sur le site », relève Camille Besse.
Soutenir l’estivage
A l’autre bout, l’alpage hôte reçoit 100 francs par parrainage, de quoi soutenir les propriétaires des belles en estivage. Cent francs par don vont à la fromagerie et 75 francs sont investis dans la création d’événements, de contenus qui mettent en valeur la vie sur l’alpage pendant les trois mois d’été et dans l’organisation.
« On passe parfois pour des sauvages de rester plus de trois mois à l’alpage. Alors on est toujours heureux quand un visiteur s’intéresse à ce qu’on y fait », détaille Samuel Soulier, responsable de l’alpage de Mille, cité dans un communiqué de l’Association pour la promotion de l’agriculture dans le Grand Entremont.
Pérenniser le concept
L’an passé, seul l’alpage de Tracuit avait participé au projet. « Il s’agissait d’un premier test », explique Camille Besse qui termine son bachelor en économie d’entreprise.
Le succès était au rendez-vous: toutes les vaches ont trouvé preneur et certaines personnes intéressées ont été inscrites sur une liste d’attente pour pouvoir participer cette année. L’enthousiasme de toutes les parties prenantes nous a motivés à élargir le concept, ajoute-t-elle.
Pour la suite, les deux étudiants espèrent pérenniser leur projet et l’étendre encore avec pourquoi pas, à terme, la participation de tous les alpages accueillant des vaches d’Hérens.