Racisme: la future présidente de la CFR ne veut pas « tout changer »

(Keystone-ATS) La future présidente de la commission fédérale contre le racisme (CFR), Ursula Schneider Schüttel, entend poursuivre les chantiers ouverts par sa prédécesseure après son entrée en fonctions en 2024. « Ce n’est pas mon genre de tout changer », dit-elle.
L’actuelle présidente de la commission, la Genevoise Martine Brunschwig Graf, qui termine son mandat en décembre après douze ans à la tête de la CFR, a effectué un « très bon travail », relève Mme Schneider Schüttel dans un entretien diffusé samedi par La Liberté.
« Nous ne parlions pas colonialisme il y a une dizaine d’années, alors que c’est un sujet prégnant aujourd’hui », ajoute la Fribourgeoise. Mme Brunschwig Graf a également ouvert plusieurs chantiers « en lien avec les jeunes, la pédagogie ou la formation des enseignants ».
Fermeté et objectivité
Face au racisme, il faut faire preuve de « fermeté », poursuit Mme Schneider Schüttel, mais aussi « d’objectivité », « par exemple en expliquant clairement quels sont les critères qui permettraient une telle qualification afin d’éviter de coller simplement une étiquette ».
Il faut aussi « des pistes pour enclencher un changement », ajoute l’avocate de Morat (FR). « C’est une des seules façons de permettre à la population de percevoir le racisme ».
La conseillère nationale socialiste non réélue en octobre ne craint pas de s’attaquer à l’UDC, comme l’a récemment fait la PLR Martine Brunschwig Graf. « Si j’avais peur de tout cela, je n’aurais pas accepté le poste », indique-t-elle. « J’ai toujours cherché à regarder les problématiques par tous les angles afin de rester le plus objective possible. Je continuerai à travailler comme cela ».