Une cinquantaine d’ultras du FC Sion condamnés
(Keystone-ATS) Une cinquantaine de supporters ultras du FC Sion ont été condamnés par ordonnance pénale à la suite des débordements qui avaient marqué la rencontre entre Neuchâtel Xamax et le FC Sion le 7 octobre dernier. Ils ont été essentiellement sanctionnés pour émeute.
Le 21 février dernier, le Ministère public a prononcé 52 ordonnances pénales à l’encontre de ces personnes, principalement pour émeute. Les sanctions prennent la forme de peines pécuniaires (entre 90 et 130 jours-amende) et d’amendes, ont indiqué lundi le Parquet régional et la police neuchâteloise.
En fonction des revenus de chacun, ces peines peuvent atteindre 10’000 francs. Certains auteurs – récidivistes et bien connus de la scène du hooliganisme – ont écopé de peines pécuniaires fermes.
Quelques condamnations portent également sur des atteintes à l’intégrité physique ou au patrimoine. Et un certain nombre d’auteurs ont été sanctionnés pour violation de l’interdiction de dissimuler son visage en marge d’une manifestation sportive ou encore pour violation de l’interdiction de stade et/ou de périmètre.
Passants pris à partie
Une partie des supporters de l’équipe valaisanne – soit environ 200 ultras sur un total de 800 fans – s’étaient regroupés au terme du match afin d’aller en découdre avec les supporters adverses. Un important dispositif policier avait toutefois empêché l’affrontement.
La police avait ordonné à ces individus – vêtus de noir et dont certains étaient munis de cagoule – de quitter la zone. Ceux-ci n’avaient pas obtempéré et étaient ainsi restés sur place tout en provoquant verbalement et gestuellement les forces de l’ordre.
Certains ultras s’en étaient pris à des passants – notamment à un adolescent de 14 ans – ainsi qu’à des biens. La police avait finalement dû faire usage de balles en caoutchouc afin de disperser la foule.
Autorités préoccupées
Après un long travail d’enquête, la police neuchâteloise – en collaboration avec son homologue valaisanne – a pu identifier, notamment grâce à des images vidéo, une cinquantaine de personnes qui ont ainsi été dénoncées à la justice.
Le Ministère public et la police neuchâteloise se disent préoccupés par la hausse générale du niveau de violence en matière d’hooliganisme qui est observée, depuis plusieurs mois, tant en Suisse qu’à l’étranger.