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Trump « dégoûté » par l’idée de Mme Clinton aux WC et autres insultes

(Keystone-ATS) Plus vulgaire que jamais, le milliardaire américain Donald Trump a violemment et personnellement attaqué Hillary Clinton dans un meeting: il a confessé son écoeurement à l’idée que la candidate démocrate ait besoin d’utiliser des toilettes.

Donald Trump était en meeting lundi soir à Grand Rapids, dans le Michigan, quand il a raconté aux milliers de partisans rassemblés sa réaction pendant le débat entre les trois candidats démocrates samedi.

Après une pause publicitaire, l’émission a repris en direct sans Hillary Clinton, qui est arrivée à son podium quelques secondes en retard, apparemment car les toilettes pour femmes étaient éloignées.

« N’en parlons pas »

« Je regarde le débat et elle disparaît, où est-elle allée?! » a lancé le milliardaire. « Je sais où elle est allée, c’est dégoûtant, je ne veux pas en parler », a-t-il ensuite dit, en continuant à en parler. « Non, c’est trop dégoûtant. Ne le dites pas, c’est dégoûtant, n’en parlons pas ».

Donald Trump s’est aussi lancé dans des allusions sexuelles entre le président Barack Obama et Hillary Clinton, qui furent adversaires aux primaires démocrates de 2008. « Elle allait le battre, elle était la favorite mais elle s’est fait mettre, elle a perdu », a-t-il alors déclaré.

En août avec une journaliste…

Le verbe exact utilisé par Donald Trump en anglais, « schlonged », est dérivé d’un mot d’argot très vulgaire désignant un pénis. La sortie rappelle l’attaque proférée en août contre Megyn Kelly, une journaliste de Fox News qui l’avait, selon lui, maltraité durant le premier débat de la saison.

« On pouvait voir du sang sortir de ses yeux, du sang sortir de son… où que ce soit », avait-il dit. Donald Trump a la réputation d’avoir la phobie des microbes. Dans son livre « The Art of the Comeback » (1997), il écrit être « un fanatique des mains propres ».

« Rien ne me choque plus que de dîner dans un bon restaurant et d’avoir un type qui sort des toilettes, peut-être sans s’être lavé les mains, me reconnaît et se précipite pour me serrer la main à ma table », écrivait-il.

Plus de respect SVP

Hillary Clinton a laissé son équipe réagir, avec consternation et mépris. « Nous ne répondons pas à Trump, mais tous ceux qui comprennent l’humiliation que ce langage dégradant inflige à toutes les femmes devraient le faire », a écrit sur Twitter la directrice de communication d’Hillary Clinton, Jennifer Palmieri.

La candidate n’a commenté qu’indirectement, interrogée sur le thème du harcèlement par une jeune fille lors d’une réunion publique dans un lycée de l’Iowa, dans la petite ville de Keota. Les Américains doivent démontrer plus de respect les uns envers les autres, a-t-elle dit.

« C’est pourquoi il est important de ne pas laisser faire les gens qui harcèlent, où qu’ils soient, et c’est pourquoi il ne faut laisser aucun harceleur remporter la présidence, car cela ne nous ressemble pas en tant qu’Américains », a déclaré Hillary Clinton.

Propos anti-musulmans

Elle a directement cité Donald Trump en redisant que ses propos anti-musulmans étaient indignes d’un candidat présidentiel.

Elle a cependant corrigé le tir en affirmant que les déclarations du milliardaire étaient diffusées partout au Moyen-Orient, ce qui aiderait selon elle les djihadistes de l’organisation Etat islamique à recruter, alors que dans un débat, samedi, elle avait affirmé que l’EI utilisait directement des vidéos de M. Trump. Cette assertion, non prouvée, lui avait valu d’être traitée de « menteuse » par l’intéressé.

« Si vous regardez la télévision arabe, comme nous l’avons fait, vous verrez que les vidéos de M. Trump tournent en boucle, traduites en arabe », a dit Hillary Clinton. « Cela fait le jeu des djihadistes violents ».

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