Un incendie endommage le temple de Jokhang à Lhassa
(Keystone-ATS) Le temple de Jokhang à Lhassa, l’un des sites les plus sacrés du bouddhisme tibétain, a été victime samedi d’un incendie rapidement maîtrisé, ont rapporté les médias d’Etat chinois. Aucun blessé n’est à déplorer mais l’ampleur des dégâts reste inconnue.
L’incendie s’est déclaré à 18h40 heure locale (11h40 en Suisse), a indiqué l’agence de presse Xinhua (Chine nouvelle). Construit au VIIe siècle au coeur du vieux Lhassa, ce monastère est classé au patrimoine mondial de l’Unesco.
Un haut responsable du parti communiste chinois au Tibet, Wu Yingjie, s’est rendu immédiatement sur place, selon le quotidien Tibet Daily. Sur des images postées sur les médias sociaux, on voit une partie du toit du monastère en proie à de hautes flammes jaunes, surmontée d’un gros nuage de fumée.
Menaces
Mais sur Twitter, qui fait l’objet d’un blocage en Chine, des Tibétains basés à l’étranger ont affirmé que les clichés et autres publications concernant cet incendie étaient rapidement censurés.
Des sources à Lhassa ont affirmé que « la police a menacé tous ceux qui feraient circuler des images ou des informations non officielles sur l’incendie », a tweeté Robert Barnett, un spécialiste du Tibet basé à Londres.
Le sinistre est survenu alors que les Tibétains fêtaient samedi le Losar, leur Nouvel An traditionnel, le même jour que le Nouvel An lunaire chinois. De ce fait, le monastère était fermé au public samedi.
Eradiquer
La Chine, qui a pris le contrôle du Tibet en 1950, est régulièrement accusée de mener une politique visant à éradiquer la culture tibétaine basée sur le bouddhisme.
Pékin assure de son côté avoir apporté à la région himalayenne de meilleures conditions de vie.