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Un loup abattu dans la vallée de Conches (VS)

L'animal abattu a été envoyé à l'Institut de pathologie animale de l'Université de Berne pour diagnostic et identification. Service de la chasse VS sda-ats

(Keystone-ATS) Un loup a été abattu mardi par les gardes-faune professionnels dans la vallée de Conches (VS). Le tir a eu lieu « dans le périmètre autorisé », sur la base de l’autorisation de tir délivrée par le conseiller d’Etat Frédéric Favre, indique l’Etat du Valais.

Depuis le début de la saison, une série de troupeaux d’ovins a été la cible d’un loup dans la vallée de Conches. Au 16 juillet, un total de plus de 10 moutons avait succombé à ces attaques sur un alpage non protégeable ou lors d’une situation protégée.

Les conditions étaient donc réunies pour ordonner un tir, au regard de l’ordonnance révisée de la Loi fédérale sur la chasse entrée en vigueur le 15 juillet dernier, précise l’Etat du Valais. L’animal abattu a été envoyé immédiatement à l’Institut de pathologie animale de l’Université de Berne pour diagnostic et identification.

Depuis 2006, le Service de la chasse, de la pêche et de la faune (SCPF) du canton du Valais a prélevé cinq loups isolés sur onze autorisations de tir délivrées.

« Chaque situation est différente, mais dans ce cas, hors chasse, il était extrêmement important de rester discret pour garder toutes les chances de débusquer le prédateur », explique le chef du Service de la chasse, de la pêche et de la faune Nicolas Bourquin.

Conditions pas toujours réunies

Mardi aussi, la commune d’Hérémence a appelé le Conseil d’Etat à « prendre les mesures qui s’imposent » à la suite de nouvelles attaques du loup. Selon elle, les conditions d’autorisation de tir sont réunies puisque environ 35 ovins ont été tués par un ou plusieurs loups.

Pas si simple, répond en substance Nicolas Bourquin. Avant d’autoriser un tir, le service de l’agriculture doit s’assurer que les moutons ont été attaqués malgré la mise en place de protections adéquates, explique-t-il. Ce qui n’est pas toujours le cas.

Et même si les moutons étaient protégés ou s’ils se trouvaient sur des alpages considérés comme non protégeables, l’autorisation de tir ne pourrait encore être délivrée.

Les permissions de tirs isolés, de la compétence du canton, ne peuvent viser que des loups individuels. « Or nous savons qu’un couple – entité protégée par la loi – s’est installé dans la région ». En ce sens, les conditions ne sont pas réunies pour autoriser le tir, détaille-t-il.

Actuellement, le SCPF s’active à déterminer si le couple du Val d’Hérens a donné naissance à des petits. Dans ce cas, une autorisation de tirs de régulation d’une meute pourra être déposée auprès de l’Office fédéral de l’environnement. En cas d’accord de la Confédération, le canton pourra prélever l’équivalent de la moitié des louveteaux du couple qui reste, lui, protégé, résume M. Bourquin

Oppositions au loup ailleurs

Ces derniers jours, des appels aux tirs ou la régulation se sont également fait entendre dans les cantons de Berne, des Grisons et de Vaud.

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