Un Saoudien libéré de Guantanamo a été rapatrié dans son pays
(Keystone-ATS) Un Saoudien de Guantanamo a été rapatrié samedi dans son pays d’origine, a annoncé le Pentagone. C’est la treizième libération cette année. Il reste encore 142 hommes dans cette prison que le président américain Barack Obama a promis de fermer.
Incarcéré à Guantanamo depuis douze ans, Mohammed Al-Zahrani a été transféré vendredi matin de la base navale américaine par avion spécialement affrété par l’Arabie Saoudite. Le Saoudien, âgé de 45 ans, avait reçu le mois dernier l’aval d’un comité de révision des situations, créé par Barack Obama dans ses efforts pour fermer la prison américaine sur l’île de Cuba.
Autres libérations attendues
C’est la septième libération du mois de novembre, la treizième depuis le début de l’année. D’autres devraient suivre, un responsable militaire ayant indiqué début novembre qu’une quinzaine de détenus seraient transférés cet hiver. La libération de six hommes est attendue à tout moment vers l’Uruguay, tandis que quatre autres pourraient être renvoyés en Afghanistan.
Jusqu’ici considéré comme un ancien membre actif d’Al-Qaïda et présentant « un grand risque » pour les intérêts américains, Mohammed Al-Zahrani avait obtenu son approbation pour transfert du comité, composé de représentants de six agences gouvernementales dont le département d’Etat et le Pentagone.
Le comité s’était dit « confiant en l’efficacité du programme de réhabilitation saoudien pour un détenu dans cet état d’esprit particulier », le Saoudien ayant convaincu de sa « volonté » à participer au programme de réinsertion.
Collaboration avec Ryad
Le rapatriement a été coordonné avec le gouvernement d’Arabie Saoudite pour s’assurer qu’il ait lieu dans les conditions de sécurité et humaines adéquates, selon le communiqué du Pentagone.
« Nos deux gouvernements continueront de travailler ensemble pour prendre les mesures permettant d’empêcher de potentielles menaces posées par les détenus de Guantanamo transférés en Arabie Saoudite », a déclaré Ian Moss, porte-parole de l’envoyé spécial du département d’Etat en charge de la fermeture de Guantanamo, Cliff Sloan.
Libérables, mais
Des 142 prisonniers restant à Guantanamo, 73 ont été déclarés libérables par les administrations des présidents Bush et Obama. Mais ils restent en détention, certains depuis une décennie, sans inculpation ni procès. Parmi eux 17 Saoudiens. Mais la plupart ont été désignés pour être inculpés et renvoyés devant la justice.