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Un tiers des infirmiers romands est d’origine étrangère

Les infirmiers qui exercent dans des secteurs hospitaliers moins médicalisés se sentent moins autonomes (archives). KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT sda-ats

(Keystone-ATS) Plus d’un infirmier sur trois (38%) exerçant en Suisse romande est de nationalité étrangère. C’est là une proportion supérieure à celle des étrangers parmi la population active en Suisse (26,3%).

Le canton de Genève est le plus concerné (59%), révèle mardi un sondage de la Haute école de Santé Vaud (HESAV) et de l’Université de Lausanne (UNIL). Le Jura bernois est le moins concerné (20%). Plus d’un quart (27%) des infirmiers exerçant en Suisse romande réside en France.

La proportion d’hommes dans ce domaine s’élève à 16%. Mais elle varie fortement selon le secteur. Ils sont ainsi peu nombreux en pédiatrie, en gynécologie et en obstétrique (7%), alors que 26% d’entre eux exercent aux urgences, 34% en psychiatrie, 59% en anesthésie. Près d’un homme sur trois (32%) occupe un poste de direction.

Profils variés

Les sociologues de la HESAV et de l’UNIL ont également pu distinguer quatre groupes d’infirmières. Ils pointent le risque d’une distance grandissante entre les différents profils, avec la possibilité d’une divergence croissante de leurs intérêts respectifs.

Le premier réunit les infirmières les plus jeunes (38 ans en moyenne) qui travaillent dans des secteurs comme les soins intensifs, les soins continus, les urgences, le bloc opératoire ou l’anesthésie. Elles utilisent moins leurs compétences relationnelles et se décrivent comme « bras droit du médecin », sans pour autant avoir un sentiment d’autonomie.

Le deuxième profil réunit des infirmières de la pédiatrie, de la médecine ou de la rééducation, des secteurs moins médicalisés. Elles ont un niveau de formation moins élevé. Ce groupe se caractérise par un faible sentiment d’autonomie.

Dans l’enseignement, la recherche et le management, les infirmiers ont souvent suivi de longues formations. Parmi ce groupe, l’autonomie est fortement valorisée, notamment par l’organisation des soins. Le quatrième profil se trouve dans les services extrahospitaliers et la psychiatrie. Ces soignants adhèrent également à l’idée d’une autonomie professionnelle.

Le questionnaire a été rempli par près de 4000 infirmiers de Suisse romande au printemps 2014. Au total 2923 réponses ont pu être utilisées.

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