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Un tir bloqué célébré comme un but

(Keystone-ATS) Mise sous pression en fin de partie en raison de pénalités stupides, la Suisse a finalement pris le meilleur sur la Slovaquie 5-3. Grâce notamment au dévouement d’un homme: Tristan Scherwey.

On joue la 58e minute. La Suisse mène 4-3 et évolue avec un homme de moins sur la glace, la faute à cette pénalité de 5 minutes infligée plus tôt à Michael Fora pour un coup de genou. Les Slovaques font tourner le puck en cherchant l’ouverture. Un tir part de la ligne bleue, mais la rondelle n’atteindra pas la cage de Genoni grâce au dévouement de Tristan Scherwey qui a mis son corps en opposition. Ses trois coéquipiers viennent immédiatement autour de lui pour l’aider à se relever et les quatre hommes se congratulent comme s’ils avaient marqué un but.

En zone mixte, on s’empresse de le féliciter pour son « but ». « Heu…je n’ai pas marqué aujourd’hui, répond-il tout d’abord avec candeur avant de comprendre. Haaa ça fait du bien. Ca a commencé par le capitaine (réd: Hischier) qui a bloqué des tirs et ça nous a donné de l’énergie. On s’est battu, c’était serré. Tu arrives vers la fin du match et tu sais que chaque shoot qui passe peut être dangereux. Si c’était ça dont on avait besoin, alors tant mieux. Je pense que ça fait du bien de gagner un match de cette manière. »

Le Fribourgeois du CP Berne a enchaîné sur les pénalités stupides prises par son équipe: « On en a déjà parlé. Ca peut coûter cher…ça peut nous coûter un tournoi. Il va vraiment falloir qu’on analyse ça et que l’on change au plus vite. »

Ce qui est certain, c’est que le box-play helvétique a plutôt bien fonctionné. Le fait d’avoir trois unités et donc six défenseurs rompus à cet exercice a permis de minimiser les pertes successives de Fora et Siegenthaler. Mais Tristan Scherwey a tenu à saluer un autre soldat de la boîte suisse: « Pius Suter a fait un job incroyable. Il a gagné de gros engagements et après ça a suivi. Aujourd’hui c’était un travail d’équipe. Mais on voit nos leaders, notamment les joueurs de NHL comme Pius Suter, sans oublier Denis Malgin, qui font un travail de fou et qui donnent envie aux autres. »

Même si le Canada n’est pas aussi impressionnant sur le papier que certaines années précédentes, il reste favori de l’affrontement qui aura lieu samedi à 15h20. Et si les Suisses ambitionnent de continuer leur carton plein, il vaudra mieux se tenir à l’écart du banc d’infâmie.

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