Une majorité de Suisses soutient les mesures du gouvernement
(Keystone-ATS) Les mesures décrétées mercredi par le Conseil fédéral pour enrayer la pandémie de Covid-19 convainquent la majorité des Suisses. Un mini-confinement est plus controversé, selon un sondage SSR publié vendredi.
Une extension de l’obligation de porter un masque a été saluée. Deux tiers des personnes interrogées estiment qu’un masque doit être porté sur le lieu de travail. 59% se sont exprimés en faveur d’un masque à l’extérieur si la distance sociale de 1,5 mètre ne peut pas être respectée.
Changement d’état d’esprit
Un changement d’état d’esprit a eu lieu concernant les masques dans les magasins. En juin, seuls 17% approuvaient cette mesure, contre 75% en octobre. Les Tessinois et les Romands soutiennent davantage cette mesure que les Suisses alémaniques.
Deux tiers demandaient que les restaurants et les bars ferment à 23h00. Un pas franchi mercredi par le Conseil fédéral.
Une limitation à dix personnes pour tous les événements était soutenue par deux personnes sur trois. Le gouvernement a imposé cette limite pour les événements privés. Pour le domaine public, 50 personnes sont autorisées. Mais certains cantons ont imposé un nombre inférieur.
Mini-confinement
L’idée d’imposer un « mini-confinement » comme certains pays voisins est plus controversée. 49% sont pour, 47% contre. Les personnes retraitées sont davantage favorables à la mesure. Les jeunes y sont plutôt opposés. Les partisans du PS et des Verts sont plus prompts à soutenir ce pas que ceux de l’UDC, du PLR et du PDC.
La fermeture des magasins et des services tout comme la limitation des libertés vont plus loin que lors de la première vague, estiment les sondés. La part des personnes qui estiment que les pertes de salaire engendrées par la pandémie doivent être mieux amorties.
Confiance égratignée
Malgré le soutien aux nouvelles mesures, la confiance dans le gouvernement a largement diminué par rapport aux mois de mars à juin, précise le sondage. Ils ne sont plus que 37% à lui accorder leur confiance.
Les gouvernements cantonaux sont encore moins bien lotis. 67% des personnes interrogées estiment en octobre qu’une centralisation plus forte est nécessaire. Seul un cinquième veut plus de marge de manoeuvre pour les cantons.
Le sondage a eu lieu entre le 23 et le 28 octobre. Quelque 34’800 personnes ont été interrogées.