Vers une fonte record des glaces de l’Océan arctique
(Keystone-ATS) Les glaces marines de l’océan Arctique fondent à une vitesse surprenante. Elles devraient atteindre leur plus bas niveau jamais enregistré ces prochaines prochaines, ont averti des scientifiques américains.
« Il y a des risques que le précédent record soit dépassé, avant que la fonte des glaces (annuelle) soit achevée », a déclaré lundi Ted Scambos, un chercheur du National Climatic Data Center, le plus important centre mondial de collecte des données météorologiques. « Je doute qu’il y ait déjà eu une année où la fonte ait été aussi rapide en août », a-t-il ajouté.
« Si la fonte s’arrêtait soudainement aujourd’hui, nous serions au troisième niveau le plus bas jamais enregistré par satellite. Il reste encore deux semaines de fonte, donc je pense que l’on va vers un nouveau record », a renchéri mardi Mark Serreze, directeur du Centre des données sur les glaces à l’université du Colorado.
Cette fonte est d’autant plus spectaculaire qu’il n’y a pas eu d’événements météorologiques particuliers depuis 2007, date du précédent record, explique M. Serreze. Selon lui, la fonte des glaces arctiques est liée au réchauffement du climat, marqué par une hausse des températures et un réchauffement des océans.
Moins de quatre millions de km2
A l’issue de cet été, la couche glaciaire arctique devrait passer sous la barre des quatre millions de kilomètres carrés, a estimé Ted Scambos. Elle devrait ainsi dépasser le précédent record, datant de 2007, quand elle avait fondu à 4,28 millions de kilomètres carrés.
De nombreuses températures record ont été relevées ces dernières années à travers le monde. Aux Etats-Unis, le mois de juillet a été le plus chaud jamais enregistré, avec des températures supérieures de 1,8 degré Celsius par rapport à la moyenne du 20e siècle, selon l’agence américaine d’étude de l’océan et de l’atmosphère.