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250 Suisses évacués de Beyrouth

La plupart des étrangers qui ont quitté le Liban l'ont fait par la voie des mers. Keystone

Sept jour après le début de l'attaque israélienne, environ 250 Suisses ont été évacués du Liban. La plupart ont pris la mer vers Chypres.

Il reste encore 150 autres Suisses en attente d’évacuation. Le sort d’une cinquantaine de Suisses bloqués au Sud Liban continue d’inquiéter le ministère suisse des Affaires étrangères.

Quelque 170 Suisses ont pu monter à bord d’un bateau militaire grec, l’«Ikaria», d’une capacité de 1000 places, qui a quitté Beyrouth en début de soirée mercredi, a annoncé le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE).

Quarante et une personnes ont pu monter sur un bâtiment militaire français, le «Jean de Vienne», qui a appareillé vers 15h00.

Trente autres personnes ont embarqué sur le ferry grec «Iera Petra» affrété par la France, qui a quitté en soirée le port de la capitale libanaise.

Ces navires font route vers le port chypriote de Larnaca. Ils devraient arriver dans la nuit ou jeudi à l’aube sur l’île.

Suisses au Liban-Sud

Treize autres personnes ont pris place dans un convoi routier placé sous la responsabilité de l’Autriche, qui est arrivé à Damas à 17h00 (heure locale). Jusqu’ici, quelque 400 ressortissants suisses ont pu quitter le pays, a précisé le DFAE.

Berne s’efforce aussi d’évacuer la cinquantaine de Suisses se trouvant au Liban-Sud, la région la plus exposée aux bombardements israéliens.

La ministre suisse des Affaires étrangères Micheline Calmy-Rey, interrogée mercredi soir par la Télévision suisse romande, espère que les Suisses qui souhaitent quitter le Liban puissent le faire «ces prochains jours».

Renforts à Chypre

Le DFAE a dépêché en urgence des renforts humanitaires à Chypre qui participeront à la prise en charge des ressortissants suisses à leur arrivée.

Les représentations helvétiques au Proche-Orient et à Chypre étant totalement mobilisées par l’assistance directe sur le terrain, les proches des personnes concernées sont priés de contacter directement la centrale du DFAE à Berne pour tout renseignement.

La situation au Proche-Orient a par ailleurs été abordée mercredi lors d’une rencontre à Vaduz entre Micheline Calmy-Rey et ses homologues autrichienne, Ursula Plassnik, et liechtensteinoise, Rita Kieber-Beck. Les trois partenaires entendent examiner la possibilité d’une collaboration en matière d’aide humanitaire d’urgence.

Davantage de moyens

Le Comité International de la Croix-Rouge (CICR) a demandé mercredi dix millions de francs suisses aux pays donateurs afin de venir en aide au Liban. Cette aide d’urgence servira en priorité à soutenir les personnes déplacées à l’intérieur du pays et à financer les actions de la Croix-Rouge libanaise.

Face au nombre de civils blessés ou tués, le CICR s’inquiète par ailleurs du non-respect du droit humanitaire international par les parties en conflit.

La Croix-Rouge suisse, quant à elle, apporte une aide médicale de 150’000 francs au Liban et en Palestine afin de secourir les victimes du conflit.

Caritas Suisse a pour sa part débloqué une aide d’urgence de 100’000 francs. Cette somme est destinée à soutenir les actions de ses partenaires locaux au Liban et en Palestine.

Et l’Entraide protestante suisse (EPER) met 200’000 francs à disposition pour les réfugiés à Beyrouth et dans le sud du Liban.

Manifestation à Genève

A Genève, entre 300 et 500 manifestants, en majorité des Libanais, ont défilé pacifiquement mercredi en fin d’après-midicontre l’offensive israélienne au Liban.

«La riposte israélienne, par sa démesure, s’est transformée en agression. Nous voulons que cessent les bombardements sur les civils et les infrastructures de tout un pays», a déclaré à la presse Cathia Damien, présidente de l’Union culturelle libanaise.

swissinfo et les agences

– Israël a commencé ses attaques contre le Liban après l’enlèvement de deux de ses soldats par le mouvement islamiste Hezbollah.

– Au 8ème jour des bombardements israéliens, qui ont provoqué la mort de plus de 300 personnes (selon les chiffres du Comité international de la Croix-Rouge), le mouvement d’exode s’amplifie.

– Etant donné que la principale route vers la Syrie et l’aéroport de Beyrouth ont été fermés, la plupart des gens quittent le pays par la mer.

838 citoyens suisses vivent au Liban
713 ont la double nationalité
Depuis le début de l’évacuation, environ 400 Suisse ont pu quitter le pays des cèdres
Les personnes sans nouvelles de parents suisses au Liban peuvent contacter la hotline au +41 31 325 33 33 (de 08h00 à 21h00)

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