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«Dans le droit, il n’y a pas de neutralité»

Adrien-Claude Zoller dirige à Genève le Service international des droits de l'homme et a toujours été un chaud partisan de la CPI.

La décision annoncée par Joseph Deiss est donc pour lui une bonne nouvelle.

«Si la Suisse n’adopte pas une position comme celle-là, qui donc le fera?», se demande l’attentif observateur genevois.

A son avis, la diplomatie suisse assume ainsi la responsabilité particulière qui est la sienne en tant qu’État dépositaire des Conventions de Genève.

Et comme certaines violations du droit humanitaire sont justiciables devant la Cour pénale internationale, la position suisse est logique: «il n’y a pas de neutralité au plan juridique».

Adrien-Claude Zoller fait également un lien avec les discussions internes et pas si lointaines sur l’envoi de soldats suisses dans des opérations de paix de l’ONU.

Il explique que si le gouvernement fédéral avait signé l’accord proposé par les États-Unis tout en acceptant que des citoyens suisses aient un jour à rendre compte de leurs actes devant la CPI, il aurait perdu toute crédibilité.

Sur le fond, Adrien-Claude Zoller juge la démarche américaine «absolument inacceptable: non seulement elle ouvre la boîte de Pandore, mais, surtout, on ne peut pas signer un traité et se préparer ensuite à le violer».

swissinfo/Bernard Weissbrodt

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