De plus en plus d’accidents de ski
Les hélicoptères de sauvetage voient leur nombre d'interventions en montagne augmenter de manière spectaculaire par rapport à la moyenne saisonnière.
En cause, la fréquentation exceptionnelle des stations de sports d’hiver, mais également la dureté de la neige.
Au cours des six premières semaines de l’année, la Rega (Garde aérienne suisse de sauvetage) a héliporté 705 skieurs et snowboardeurs accidentés, contre 528 une année plus tôt à la même période. Pour comparaison, la Rega était intervenue 652 fois sur l’ensemble de l’année 2002.
Dimanche, Walter Schneibel, porte-parole de la Rega a confirmé ces chiffres, publiés par le journal dominical alémanique SonntagsZeitung.
Selon lui, cette hausse s’explique notamment par la fréquentation exceptionnelle des pistes, qui pourrait être un effet des concentrations de poussières fines enregistrées en plaine. Les gens fuient l’atmosphère polluée des villes pour aller chercher le bon air de la montagne.
Par ailleurs, l’enneigement de cet hiver n’étant pas exceptionnel, les couches de neige (naturelle et artificielle) sont plutôt dures, ce qui augmente la vitesse des skieurs et donc le risque et la gravité des accidents.
En Suisse romande également, Air-Glaciers a transporté 575 blessés entre la fin décembre et la mi-février, soit 120 de plus qu’une année plus tôt, confirme Françoise Berra, secrétaire au service des hélicoptères à Sion.
Depuis leurs bases valaisannes, genevois et bernoises, les hélicoptères d’Air-Glaciers interviennent surtout en Valais, dans les Alpes bernoises et sur le vaste domaine franco-suisse des Portes-du-Soleil.
Une charte pour la sécurité
Selon le Bureau suisse de prévention des accidents (bpa), pas moins de 100’000 personnes sont victimes chaque année d’un accident sur les pistes suisses.
Les autres pays alpins, soit la France, l’Italie, l’Autriche et la Slovénie sont également concernés. A l’initiative du Comité d’organisation des Jeux olympiques d’hiver 2006 et de la Commission européenne, ces cinq pays viennent donc de signer la «Charte de Turin», base d’une vision commune des standards de sécurité à promouvoir.
La Suisse a tout à gagner à renforcer la prévention et les normes de sécurité. En effet, comme l’explique Brigitte Buhmann, directrice du bpa, «Les sports d’hiver représentent un enjeu économique considérable. Si le ski vient à être considéré comme dangereux, le tourisme suisse en pâtira immanquablement»
swissinfo et les agences
Entre janvier et mi-février 2005, la Rega avait effectué 528 vols en montagne pour secourir des skieurs ou des snowboarders accidentés.
Depuis le début 2006, elle est déjà intervenue 705 fois, battant d’ores et déjà le record de 2002 (652 vols)
Pour Air-Glaciers, 455 vols en 2005, et déjà 575 en 2006.
La Rega est née en 1952, comme secteur aérien de la Société Suisse de Sauvetage. C’est une fondation indépendante d’utilité publique, membre corporatif de la Croix-Rouge suisse.
Son siège est à l’aéroport de Zurich-Kloten. Elle dispose de 10 bases, réparties de telle sorte que n’importe quel lieu d’intervention (à l’exception du canton du Valais) soit accessible en par hélicoptère dans un délai de 15 minutes.
La Rega emploie 180 collaborateurs. Sa flotte se compose de 13 hélicoptères et de 3 avions
Air-Glaciers est née en 1965 en Valais. Outre le sauvetage, elle effectue aussi de vols touristiques.
Son siège est à Sion et elle dispose de sept bases en Valais, à Genève et dans l’Oberland bernois.
Elle emploie 130 collaborateurs. Sa flotte se compose de 21 hélicoptères et de 8 avions.
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