Des associations d’aide au suicide contestées
Zurich autorise les associations d'aide au suicide à soutenir les pensionnaires des homes municipaux.
Dignitas a défrayé la chronique car elle est ouverte aux étrangers, qui viennent dans cette ville pour mettre fin à leurs jours.
En Suisse alémanique, trois associations défraient régulièrement la chronique pour leurs méthodes d’aide au suicide ou leurs dissensions. En 1998, l’avocat Ludwig Minelli quittait Exit, fondée en 1982, et créait Dignitas à Zurich.
En janvier 2002, toujours à Zurich, le psychiatre Peter Baumann, fondait une troisième association, baptisée «Aide au suicide».
Sauvée in extremis
Dignitas et Aide au suicide sont contestées car elles acceptent les malades psychiques. Exit a changé d’attitude à ce propos après un sauvetage in extremis par la police bâloise d’une jeune femme dépressive qui était sur le point d’avaler le breuvage fatal.
«Cette jeune femme est aujourd’hui guérie et le rapport ayant montré les dysfonctionnements possibles a conduit Exit à revoir sa manière de faire», se souvient le commissaire bâlois Markus Melzl.
Mais une seule procédure pénale est en cours, à l’encontre de Peter Baumann, pour soupçon d’euthanasie active, interdite par le Code pénal. Les deux premiers cas s’étant produit à Bâle, c’est le ministère public bâlois qui mène l’enquête.
Dans un cas (un homme de 48 ans), Peter Baumann a lui-même averti la police. Dans le second, il a invité la télévision alémanique à filmer le décès d’une Suissesse de 62 ans.
Un troisième cas a conduit à l’arrestation du psychiatre, le 18 février à Zurich. Peter Baumann nie avoir participé au suicide d’un homme de 85 ans dans un hôtel lucernois en janvier.
Les quatre semaines d’emprisonnement seront probablement prolongées, indique le commissaire Markus Melzl.
Un brin ésotérique, Peter Baumann affirme que le suicide individuel n’est qu’un «cas isolé dans le cadre du suicide global» de toute l’humanité.
swissinfo, Ariane Gigon Bormann, Zurich
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