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Des réactions politiques sans suprise

Les partis gouvernementaux reconnaissent la nécessité de restructurer Swiss.

La droite rappelle son opposition à tout nouveau financement de la Confédération. Et les socialistes exigent un plan social conséquent.

Il n´y a pas d´alternative à la restructuration de Swiss, reconnaît le Parti socialiste (PS). «L´entreprise doit s´adapter au bouleversement du secteur aérien.»

Mais, ajoute le PS, elle doit aussi engager une «négociation exemplaire avec les partenaires sociaux» et les collectivités publiques pour apporter toute l´aide possible aux personnes qui se retrouveront sans emploi.

A court terme, écrivent encore les socialistes dans leur communiqué, il faut en outre trouver une solution aux relations avec l´Allemagne malgré l´échec de l´accord aérien.

Faute de quoi, la crise de Swiss s´aggraverait et entraînerait à sa suite celle de l’aéroport zurichois Unique.

Trop tard

Le Parti radical (PRD/droite) est plus sévère. S’il estime lui aussi que la restructuration est nécessaire à la survie de Swiss, il se dit en revanche déçu par la gestion de la direction de la compagnie.

Il reproche au conseil d’administration d’avoir trop attendu et d’être aujourd’hui obligé de prôner des mesures drastiques.

Le PRD se déclare sceptique quant à l´utilisation de la Garantie des risques liés à l´exportation.

«Actuellement, précise le porte-parole du parti, Christian Weber, nous ne voyons pas comment elle peut être employée.»

Les radicaux s’opposent enfin à l’injection d’argent frais en provenance de l’Etat. IIs pensent qu´il revient à l’économie de décider si Swiss est nécessaire au pays ou non.

Pour le Parti démocrate-chrétien (PDC/centre) également, la direction de Swiss a attendu trop longtemps avant d´agir.

En outre, le PDC s’oppose, lui aussi, à tout nouveau crédit financier provenant de l’Etat (la Confédération).

Swiss a été suffisamment capitalisée en 2002, rappellent les démocrates-chrétiens. Ils souhaitent que le Département fédéral des transports (DETEC) s’investisse désormais davantage dans la gestion de l´aviation civile.

La preuve

Pour l´Union démocratique du centre (UDC/droite dure), les «mensonges du PRD, du PDC et du PS sur Swiss sont démasqués».

A l’époque, ces trois partis avaient soutenu l’injection de 2 milliards de francs dans la nouvelle compagnie par la Confédération. Or, affirme l’UDC, «les événements actuels prouvent que nous avions raison de nous y opposer».

Et l’UDC de conclure que l´Etat va répéter ses erreurs en utilisant cette fois la Garantie des risques liés à l´exportation.

L’Etat reste calme

Composé des ministres de l’Economie, des Finances et des Transports, le comité gouvernemental «Conditions cadres Swiss» estime de son côté que les mesures prises par le conseil d’administration de la compagnie aérienne sont indispensables à sa survie.

Mieux, il a décidé de mettre la main à la pâte. Il a chargé le Secrétariat d’Etat à l’économie (seco) d’élaborer «des mesures préventives en vue de parer aux cas de rigueur sur le marché du travail».

En d’autres termes, le gouvernement souhaite amortir la chute des employés de Swiss qui resteront sur le carreau.

swissinfo et les agences

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