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Des Suisses pour identifier les victimes

Keystone

Les équipes de médecins légistes ont commencé le pénible travail d’identification des morts d’Asie du Sud. Parmi eux, 24 spécialistes suisses.

Par ailleurs, la Suisse s’attend à recenser une centaine de morts dans les raz-de-marée. 16 décès sont confirmés et il n’y a pratiquement plus d’espoir de retrouver 85 disparus.

En Thaïlande, les experts et médecins légistes ont commencé samedi la fastidieuse et pénible collecte des échantillons de corps des victimes du tsunami, dans l’espoir d’offrir aux familles une certitude indispensable au travail de deuil.

Il aura fallu six jours à la communauté internationale, confrontée à un problème de gestion des cadavres d’une ampleur et d’une complexité sans précédent pour mettre en place des protocoles et se coordonner avec les autorités thaïlandaises.

Dix-neuf pays agissent maintenant en commun. Plus de 300 personnes travaillent avec les mêmes consignes et sous une direction commune. Parmi ces équipes, 24 spécialistes sont venus de Suisse.

Macabre besogne

Vêtus de blouses de chirurgien, de masques, de lunettes de protection et de bottes en caoutchouc, les médecins légistes, les experts dentaires et les équipes de police travaillent méticuleusement, dans une odeur pestilentielle.

Les cadavres, alignés dans des temples ou sous des tentes, sont emballés dans du plastique ou des sacs en lin. Parfois, ils restent à l’air libre et gonflent sous l’effet de la chaleur de ces derniers jours qui détériore un peu plus la situation sanitaire.
Personne ne sait aujourd’hui combien de temps cette macabre besogne devra durer. En permanence, les bulldozers continuent à découvrir des corps sous les décombres des stations balnéaires du pays.

La Chine a proposé son aide gratuite pour effectuer toutes les analyses d’ADN. Si l’ensemble des prélèvements devrait prendre plusieurs semaines, le travail le plus long sera de comparer l’ADN des victimes avec les bases de données de chaque pays concerné. Une affaire, cette fois, de plusieurs mois.

Les victimes suisses seraient une centaine

en attendant, le nombre des morts suisses et des personnes portées disparues dans les zones touchées par les raz de marée a continué d’augmenter.

Samedi le chef de l’état-major de crise du ministère des Affaires étrangères (DFAE), Peter Sutter, annonce que le nombre des morts identifiés est passé de 13 à 16, trois personnes ayant été identifiées en Thaïlande.

Quant au nombre des personnes disparues et dont le sort fait maintenant craindre le pire, il a passé de 70 à 85.

Selon Peter Sutter, il est néanmoins réjouissant d’avoir pu constater que le nombre global des personnes recherchées a diminué de 700 à 450.

Pour l’état-major de crise toutefois, le temps qui passe accroît sans cesse la probabilité que les personnes dont on est sans nouvelle deviennent des personnes disparues.

Micheline Calmy-Rey se rend sur place

La cheffe de la diplomatie suisse s’est envolée samedi matin pour la Thaïlande. Elle veut témoigner sa compassion et sa solidarité à l’égard des victimes et se rendre compte des besoins sur place.

Elle ira également au chevet de blessés suisses dans un hôpital de Phuket. Micheline Calmy-Rey se rendra ensuite à Bangkok, puis au Sri Lanka.

La ministre des Affaires étrangères conduit une délégation de cinq personnes qui comprend notamment le chef de la Direction du développement et de la coopération (DDC), Walter Fust.

Peter Sutter a par ailleurs annoncé que la Suisse participerait à la réunion des pays donateurs organisée par l’ONU le 11 janvier à Genève en faveur des victimes de la catastrophe.

Premières maladies

Enfin, comme les spécialistes de la santé l’avaient prévu, les premières maladies transmissibles apparaissent dans les zones frappées par les raz de marée.

«Il y a de plus en plus d’informations faisant état d’éruption de maladies diarrhéiques en provenance de camps de personnes déplacées au Sri Lanka et en Inde», déclare samedi à Genève David Nabarro, représentant du directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour les crises,.

«Cela ne nous alarme pas car nous l’attendions. Ce qu’il faut faire, c’est s’assurer que nous continuions à distribuer tous les sels de réhydratation et les traitements contre la diarrhée», ajoute-t-il.

David Nabarro souligne qu’il est trop tôt pour dire si la mobilisation internationale suffira à répondre aux besoins des populations, du fait des difficultés d’acheminement des secours, particulièrement dans la province indonésienne d’Aceh (nord de Sumatra), la plus touchée par la catastrophe.

L’OMS a demandé jeudi à la communauté internationale une aide de 40 millions de dollars destinée aux besoins sanitaires immédiats des populations sinistrées. Et pour David Nabarro, «il ne fait pas de doute que cet objectif sera atteint».

swissinfo et les agences

Le séisme survenu dimanche 26 décembre à 07H58 locales (01h58 suisses) au large de l’île indonésienne de Sumatra a atteint une magnitude de 9 sur l’échelle de Richter.
Le bilan général pourrait atteindre 150’000 morts, dans une dizaine de pays, dont au moins 79’000 en Indonésie, 28.000 au Sri Lanka, 12.000 en Inde et 4’800 en Thaïlande.
L’aide internationale promise dépasse 1,6 milliard de dollars avec 500 millions de dollars annoncés samedi par le Japon.
Les premières maladies diarrhéiques transmissibles apparaissent dans les zones sinistrées, indique samedi à Genève un haut responsable de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

– Le nombre confirmé des victimes suisses est passé à 16. Mais le ministère des Affaires étrangères estime qu’il n’y a pratiquement plus d’espoir de retrouver 85 disparus. Le bilan devrait donc être d’une centaine de morts. Au total, 550 ressortissants suisses manquent encore à l’appel.

– Micheline Calmy-Rey, ministre suisse des Affaires étrangères, s’est envolée samedi matin pour la Thaïlande. elle se rendra ensuite au Sri Lanka.

– La Suisse participerait à la réunion des pays donateurs organisée par l’ONU le 11 janvier à Genève en faveur des victimes de la catastrophe.

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