Dons d’organes: les Suisses à la traîne

Avec un peu plus de 14 donneurs d’organes par million d’habitants, la Suisse arrive en queue de peloton des pays européens. Ainsi, l’année passée, 30 personnes sont mortes alors qu’elles attendaient une greffe d’organe.

Avec un peu plus de 14 donneurs d’organes par million d’habitants, la Suisse arrive en queue de peloton des pays européens. Ainsi, l’année passée, 30 personnes sont mortes alors qu’elles attendaient une greffe d’organe.

En 1999, le nombre total de donneurs a, d’ailleurs, baissé par rapport à l’année précédente, avec 167 donneurs, qui ont permis de réaliser 413 transplantations. C’est trop peu. Ainsi, des 956 patients figurant sur une liste d’attente, 30 sont morts. C’est le bilan dressé jeudi par la présidente de Swisstransplant, la Fondation nationale suisse pour le don d’organe, Trix Heberlein.

La Suisse compte actuellement six centres de transplantation: à Lausanne, Genève, Berne, Bâle, Saint-Gall et Zurich. Depuis 1986, 4500 greffes y ont été réalisées, dont 3000 des reins. Malgré cela, la Suisse reste donc l’un des pays européens où le nombre de donneur est le plus faible. 14,4 par million d’habitant, contre 34 en Espagne, en tête du classement, ou 24,9 en Autriche.

Swisstransplant en a profité pour prendre position sur le projet de loi fédérale sur les transplantations. Un projet dans son ensemble bien accueilli par la fondation, qui s’inquiète tout de même de la procédure prévue pour l’attribution des organes. Une procédure jugée trop rigide, trop chère et bureaucratique.

swissinfo avec les agences