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Eduardo, un Brésilien en or pour le foot suisse

Eduardo arborant fièremenet le maillot de Grasshopper. swissinfo.ch

Une quinzaine de joueurs brésiliens évoluent parmi l’élite du football suisse. Dans le cadre d’une série de Noël, swissinfo est allé à la rencontre de sept d’entre eux.

Second rendez-vous en compagnie d’Eduardo, joueur du club zurichois champion de Suisse en titre, Grasshopper.

Tout footballeur brésilien qui vient en Suisse espère tôt ou tard – tôt de préférence – rejoindre un club européen prestigieux.

Eduardo ne fait pas exception à la règle. Et il souligne que le football suisse représente un bon tremplin. Mais si la Suisse représente une sorte de passage vers l’Europe, le processus d’intégration y est lent.

En effet, la plupart des footballeurs brésiliens qui viennent sur le Vieux Continent connaissent des problèmes d’adaptation, qu’il s’agisse du climat, du style de vie ou encore de la culture.

La Suisse, une étape intéressante

L’Europe est un continent qui connaît de grandes différences. Le Nord ne ressemble pas au Sud, tout comme l’Ouest diffère de l’Est. Pour les Brésiliens, l’Europe du Nord est très différente de ce qu’ils connaissent. Le Sud est en revanche un peu plus proche.

Située au milieu du continent, la Suisse est très diversifiée, tant au point de vue du climat que des langues. Abritant plusieurs cultures sur son sol, elle peut, de fait, représenter une étape intéressante pour s’intégrer au monde européen.

Ce raisonnement vaut également pour le football. Même si le niveau n’y est pas le même que dans les grands championnats d’Angleterre, d’Italie, d’Espagne, d’Allemagne ou même du Portugal, les clubs suisses offrent de bonnes opportunités aux Brésiliens en quête d’une carrière européenne.

Les meilleurs peuvent en effet s’y faire remarquer. Et, tôt ou tard, ils finissent par obtenir un contrat dans des équipes européennes où le niveau est en général plus élevé qu’en Suisse.

«Toutefois débuter une carrière de professionnel en Suisse est moins facile qu’on ne peut l’imaginer», constate le joueur de Grasshopper Eduardo.

Un football physique

Dès son arrivée, le Brésilien de 23 ans a pu constater qu’il était moins difficile de passer des 40 degrés de sa ville brésilienne au – 5 degrés de l’aéroport de Zurich que de s’adapter au football «physique» pratiqué en Suisse.

Il a immédiatement remarqué que le «touché de balle» n’était pas la priorité en Suisse. Les entraîneurs exigent plutôt de l’engagement physique, même au cours des entraînements.

La situation est donc bien différente de celle qui prévaut au Brésil, où on privilégie plutôt la technique. Mais Eduardo voit dans ce changement une bonne occasion de prendre ce qu’il y a de meilleur dans les deux systèmes: allier technique et force physique ne peut donner que de bons résultats.

C’est donc en alliant ces deux qualités qu’Eduardo entend poursuivre sa carrière en Suisse. Avant de rejoindre un club prestigieux d’Italie ou d’Espagne…

swissinfo, Gabriel Barbosa
(traduction et adaptation Olivier Pauchard)

Eduardo dos Santos Ribeiro

Né le 5 août 1980 à Teresina, au Brasil.
Premier club au Flamengo do Piauí à 17 ans.
Arrivé en Suisse en juillet 2001.
A fait auparavant un passage par le club de Joinville (France).

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