France, Togo et Corée du Sud ‘au menu’ des Suisses
C'est ce vendredi à Münich que débute le Mondial de football. Mais, pour les Suisses, les choses sérieuses commencent mardi à Stuttgart contre la France.
Si l’équipe de Suisse connaît bien celle de France, il n’en va pas de même avec ses deux autres adversaires du tour qualificatif, le Togo et la Corée du Sud.
Membre du groupe G, dont fait partie la Suisse, le Togo est une des équipes surprises de cette phase finale de Coupe du monde. Surnommés les Eperviers, les Africains de l’ouest ne s’étaient jusqu’ici jamais qualifiés pour cette compétition.
Ceux-ci arrivent en Allemagne avec un nouvel entraîneur à leur tête. L’Allemand Otto Pfister, qui réside en Suisse depuis 1959 et qui a notamment joué à Chiasso et Granges, a succédé à Stephan Keshi.
Ce dernier a certes qualifié l’équipe des Eperviers pour la Coupe du monde, mais il a payé cash l’élimination du Togo lors de la dernière Coupe d’Afrique des Nations (la version africaine des Championnats d’Europe).
Senaya, Aziawonu et…Adebayor
A noter que deux joueurs togolais évoluent actuellement en Suisse. Yao Junior Senaya en deuxième division helvétique avec YF Juventus et Yao Aziawonou en Super League pour le compte des Young Boys de Berne.
Mais le meilleur atout des Togolais reste Emmanuel Adebayor. Joueur fantasque, ce dernier a donné une nouvelle dimension à sa carrière en signant avec le prestigieux club anglais d’Arsenal au mois de janvier dernier.
Petit poucet de la compétition, le Togo peut aborder la compétition sans pression. Les Suisses feraient d’ailleurs bien de garder en mémoire les victoires du Cameroun sur l’Argentine de 1990 et celle du Sénégal sur la France il y a quatre ans pour se préminir de tout complexe de supériorité.
«Adebayor a prouvé qu’il était très fort et nous devrons faire particulièrement attention à lui. Nous devrons jouer notre meilleur football pour battre le Togo», explique Ludovic Magnin à swissinfo.
Selon le défenseur suisse, «lors de la Coupe d’Afrique des Nations, le Togo n’a pas joué sur sa vraie valeur. Ils sont bien plus forts aujourd’hui et nous ne devons surtout pas les sous-estimer»
Le ‘péril jaune’
Troisième adversaire de la Suisse, la Corée du Sud représentent également une inconnue pour les internationaux helvétiques, mais également un sérieux challenge.
En Allemagne, les Asiatiques disputent la septième phase finale de Coupe du monde de leur histoire, la sixième d’affilée. En 2002, ils avaient créé la surprise en battant l’Italie, l’Espagne et le Portugal pour atteindre les demi-finales de la compétition.
Il ne faut cependant pas oublier qu’ils jouaient alors chez eux puisqu’ils co-organisaient l’événement avec le Japon. Avec deux défaites et trois matches nuls, leur qualification pour l’édition de cette année a été plus difficile.
Emmenés par un entraîneur hollandais, Dick Advocaat (ce dernier avait dirigé la Hollande lors du Mondial 1994) depuis août 2005, les Coréens miseront surtout sur leurs attaquants de talent Park Ji-Sung et Lee Dong-Gook.
«La Corée du Sud a montré qu’elle était capable d’atteindre le stade des demi-finales lors de la dernière Coupe du monde», poursuit Ludovic Magnin.
«Ce sera un véritable test de jouer contre eux mais notre match de préparation face à la Chine a été riche en enseignements. Il nous a permis d’un peu mieux comprendre le football asiatique.»
Le ‘coq’ pour débuter
Dernier ou plutôt premier adversaire de la Suisse en Allemagne, la France n’a par contre plus aucun secret pour les Suisses. Bourreaux des internationaux à croix blanche lors de l’Eurofoot au Portugal, les Bleus ont également obligé les Suisses à jouer un match de barrage de tous les dangers contre la Turquie pour obtenir leur ticket pour l’Allemagne.
Lors des deux dernières confrontations directes contre les anciens champions du monde de 1998, les Suisses ont, à chaque fois, réussi à faire match nul. Mais avec des joueurs comme Thierry Henry, Zinédine Zidane, David Trezeguet ou Lilian Thuram, les Tricolores restent très dangereux.
« Jouer contre la France ne sera pas une partie de plaisir, conclut Ludovic Magnin. Mais nous avons montré par le passé que nous pouvons poser passablement de problèmes à cet adversaire.»
Une préparation optimale
Pour mémoire, fin de se préparer au mieux pour ces échéances, la Suisse a disputé trois matches de préparation contre la Côte d’Ivoire, la Chine et l’Italie.
Pour l’entraîneur de l’équipe nationale suisse Köbi Kuhn, le but était de se mesurer à une des meilleures équipes d’Afrique, à une des meilleures formations d’Europe et à une formation asiatique pour s’imprégner de leur mentalité et de leur style de jeu.
swissinfo, Matthew Allen
(Traduction et adaptation de l’anglais : Mathias Froidevaux)
– C’est lors du tirage au sort du 9 décembre 2005 que la Suisse a appris qu’elle faisait partie du groupe G en compagnie de la France (tête de série), la Corée du Sud et le Togo.
– La France a participé à 11 phases finales d’une Coupe du monde: 1930, 1934, 1938, 1954, 1958, 1966, 1978, 1982, 1986, 1998 et 2002.
– La Corée du Sud a participé à six phases finales d’une Coupe du monde de football: 1954, 1986, 1990, 1994, 1998 et 2002.
– Le Togo participe à sa première phase finale d’une Coupe du monde. Les joueurs de Lomé ont créé la sensation se qualifiant au dépend notamment du Sénégal.
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