Hilton, un Brésilien en or pour le foot suisse
Une quinzaine de joueurs brésiliens évoluent parmi l’élite du football suisse. Dans le cadre d’une série de Noël, swissinfo est allé à la rencontre de sept d’entre eux.
Troisième rendez-vous en compagnie d’Hilton, joueur du club genevois de Servette.
Le défenseur Hilton est venu en Suisse en 2001, parce que «c’était financièrement intéressant».
De la Suisse, il savait seulement qu’il y faisait froid, qu’il y avait les Alpes, du chocolat et des montres et que le pays était situé au centre de l’Europe. Il ignorait tout en revanche de son football.
Hilton n’a pas souffert des températures hivernales lors de son adaptation. Il avait en effet passé plusieurs années dans les Etats de Santa Catarina et du Paraná, tous deux situés au sud du Brésil et qui connaissent un climat semblable.
Le problème de la langue
«Pour moi, le plus difficile a été la langue, se souvient Hilton. Heureusement, il y avait mon compatriote Clayton et le masseur du club qui parlaient portugais.»
«Cette histoire de langue ne m’a pas posé de problèmes sur le terrain, mais en dehors», précise-t-il. Hilton a donc suivi des cours de français et a fait aussi des progrès dans la vie de tous les jours. Aujourd’hui, il parvient à mieux communiquer.
La façon de s’entraîner et de jouer n’est pas la même en Suisse et au Brésil. Hilton affirme qu’il s’est amélioré au plan physique, mais qu’il a perdu un peu de technique.
Il a le sentiment que le niveau du football suisse s’est amélioré. Et pour l’instant, son club de Servette joue les premiers rôles.
«Nous avons réussi une fois à participer à la coupe UEFA», se souvient-il. Servette avait fini par être éliminé par Valence, en Espagne, sur le score de 3 à 0. «Ce jour-là, j’ai eu en plus la malchance de marquer un auto-goal», précise-t-il.
Des Charmilles au Stade de Genève
Hilton a joué dans le vieux stade des Charmilles, construit pour la Coupe du monde de 1954, la seule jamais disputée en Suisse. Mais il a aussi eu l’occasion de jouer lors de l’inauguration du nouveau Stade de Genève, un des plus modernes de Suisse, en mars dernier.
«Toute l’équipe a senti la différence, affirme l’attaquant. Maintenant nous avons une grande responsabilité pour tenter de nous qualifier pour une coupe européenne et pour remplir ce stade.»
Hilton aime Genève, une ville qu’il estime tranquille, sans violence et idéale pour une famille. Sa seule plainte concerne les commerces qui ferment leurs portes bien plus tôt qu’au Brésil.
Bien que les Suisses soient très discrets, Hilton considère que le travail qu’il fait en faveur du FC Servette est reconnu lorsque des fans le complimentent dans la rue.
swissinfo, Claudinê Gonçalves
(traduction et adaptation: Olivier Pauchard)
Vitorino Hilton da Silva:
Né le 13 septembre 1997 à Brasilia
Au Servette depuis le 1er juillet 2001
Sous contrat jusqu’en 2005
Clubs précédents: Chapecoense et Paraná
En conformité avec les normes du JTI
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