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L’Autriche et la Suisse y croient vraiment

Keystone Archive

C'est jeudi que l'UEFA attribue le championnat d'Europe de football 2008. L'Autriche et la Suisse s'annoncent comme les principaux favoris.

Sept candidats, pour un total de quatorze nations, courent le sprint final.

Outre la Suisse, six autres nations sont en lice, dans l’ordre d’importance: la Scandinavie, l’Ecosse/Irlande, la Russie, la Hongrie, la Grèce/Turquie, la Bosnie-Herzégovine/Croatie.

Elles doivent convaincre le comité exécutif de l’UEFA de leur octroyer l’organisation des championnats d’Europe de juin 2008. Et c’est jeudi à 12h45 que la décision finale sera communiquée.

Favorites, l’Autriche et la Suisse rêvent d’organiser leur premier Euro. Si la Suisse n’a plus accueilli de grand événement footbalistique depuis la Coupe du monde en 1954, l’Autriche n’a jamais été l’hôte d’un tournoi réunissant les grands du ballon rond.

Pas de handicap majeur

«Nous sommes confiants, le travail effectué depuis deux ans a porté ses fruits, lance le président de l’Association suisse de football. Franchement, nous avons réalisé tout ce qui était envisageable. Si nous ne sommes pas retenus, nous ne pourrons pas nous faire trop de reproches.»

Le discours de Ralph Zloczower se veut réaliste. Les plans de l’Autriche et la Suisse ne semblent pas posséder de handicap majeur. «Mais tout est possible, tant les paramètres sont nombreux», rappelle Thomas Helbling, chef du projet austro-suisse.

Quatre grands axes devraient motiver l’UEFA dans ses délibérations, si elle reste fidèle à sa philosophie: le soutien politique des gouvernements, l’accueil populaire, les retombées financières et l’épineux dossier des stades.

Dès lors, trois candidatures plongent dans la catégorie des purs outsiders: la Hongrie, la Grèce/Turquie, la Bosnie-Herzégovine/Croatie. Les obstacles structurels et politiques apparaissent trop nombreux.

Plus qu’un outsider, mais moins qu’un favori, la Russie conserve ses chances. L’absence de garanties économiques constitue un handicap, tout comme le flou ambiant concernant les stades et les projets de développement.

L’influence de Poutine

Mais l’influence du président Vladimir Poutine pourrait peser de tout son poids: en cas d’acceptation du projet russe, il s’est engagé à lancer de grands chantiers.

Restent donc deux concurrents imposants qui peuvent barrer le chemin du succès à la Suisse. Appuyé par le tout-puissant président suédois de l’UEFA, Lennart Johansson, «Nordic 2008» se veut un projet original réunissant la Suède, la Norvège, la Finlande et le Danemark.

Aucun problème de stade à signaler et des distances géographiques peu importantes, malgré une répartition sur quatre pays. «Notre expérience et notre énergie plaident en notre faveur», souligne Pertti Alaja, chef du projet scandinave.

L’Ecosse et l’Irlande ne peuvent pas en dire autant. Face à la ferveur populaire et les courtes distances entre les villes-hôtes, les incertitudes de Dublin constituent une véritable hypothèque. Dans la capitale irlandaise, un stade est interdit de football, un autre attend des rénovations alors que le financement du dernier n’est pas encore assuré.

swissinfo/Jonathan Hirsch

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