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L’Union syndicale réclame plus de sécurité sociale

Le congrès de l'USS, qui se tient tous les quatre ans, s'est tenu à Berne du 9 au 11 novembre. USS

Lors du 53e congrès de l'Union syndicale suisse (USS), les délégués se sont prononcés pour un accroissement des droits sociaux et pour des services publics forts.

A l’issue de trois jours de travaux à Berne, le président Paul Rechsteiner a été réélu pour quatre ans. Un de ses buts vise à augmenter à 100’000 le nombre des membres féminins de la centrale syndicale.

Réunis à Berne depuis jeudi, quelque 200 délégués ont adopté à l’unanimité vendredi un document intitulé «Services publics: nous voulons renforcer et façonner le nerf vital de l’économie nationale»

L’USS revendique une politique à long terme plutôt que des visées de profit à court terme. Elle entend lutter avec énergie contre la paupérisation des travailleurs ainsi que contre les tentatives de privatisation et la pression sur les salaires.

Les domaines de la formation, de la santé et du social sont également mentionnés dans ce texte.

Une série de résolutions

Les délégués ont en outre approuvé plusieurs résolutions. La première s’inscrit contre tout démantèlement en ce qui concerne Publica, la caisse fédérale de pensions, la révision en cours étant jugée «inacceptable».

Une deuxième résolution concerne les transports publics et en particulier les CFF, qui entendent augmenter le durée du travail pour «revenir à des temps anciens». Une troisième dit non à Ymago, le projet par lequel La Poste «veut démanteler son réseau d’offices postaux».

Jeudi, le syndicat s’était prononcé en faveur du «oui» en vue de la votation du 11 mars 2007 sur la création d’une caisse maladie unique en Suisse, initiative populaire lancée par la gauche et des retraités.

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Union syndicale suisse

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Doris Leuthard huée

Lors de ce congrès syndical, il a également été question du droit de grève. Vendredi, Doris Leuthard, ministre de l’Economie, s’est faite chahuter après avoir déclaré que les menaces de grève ou de mesures de lutte étaient «un signe de faiblesse».

Le président de l’USS Paul Rechsteiner a rétorqué que la grève n’est pas un but en soi mais un droit fondamental garanti par la constitution et un moyen auquel les syndicats ne recourent jamais à la légère. Et d’inviter Mme Leuthard à tempérer certains de ses collègues du gouvernement, dont la «politique brutale» en matière de services publics a provoqué la colère du personnel.

«Mauvaise révision» de l’AI

D’autre part, l’USS a confirmé son refus de soutenir le référendum contre la 5e révision de l’AI, notamment du fait que les grandes organisations d’handicapés ont refusé de combattre la nouvelle loi. Tant les partisans que les opposants au référendum ont estimé que cette révision était mauvaise et équivalait à un démantèlement social.

Mais si le référendum devait aboutir, l’USS se réserverait encore de décider dans quelle mesure elle participerait activement à une campagne de votation. La position qu’adopteraient alors les grandes organisations d’handicapés jouerait un rôle important à cet égard.

Finalement, la majorité s’est ralliée à l’idée qu’il valait mieux mettre l’accent sur le désendettement et le refinancement de l’assurance invalidité (AI).

Davantage de femmes

Président de l’USS depuis 1998, Paul Rechsteiner, également député socialiste à la Chambre du peuple, a par ailleurs été réélu à l’unanimité pour quatre ans.

Son objectif est notamment de faire augmenter le nombre des femmes affiliées à la centrale syndicale de 79’000 à 100’000. «Plus les syndicats compteront de femmes, plus nous pourrons améliorer leurs conditions de travail», a-t-il affirmé.

swissinfo et les agences

Qu’il s’agisse de transport, d’énergie ou de communication, la Suisse doit offrir un service public de qualité, indispensable à une qualité de vie élevée et une économie prospère.

Certains biens et services relèvent du service universel. Si la qualité est insuffisante, notre quotidien en souffre. C’est parce que ces prestations sont importantes que l’Etat veille à les mettre à la disposition de tous.

Au niveau fédéral, le Département de l’environnement, des transports, de l’énergie et de la communication (DETEC), est responsable du service public dans le domaine des infrastructures.

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