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La Suisse enquête sur les allégations du docteur Basson

Wouter Basson à son arrivée à la Haute Cour de Pretoria, en juillet dernier. Keystone Archive

Dans le cadre de son procès, l'ancien chef du programme d'armement chimique sud-africain a récemment mis en cause les services secrets suisses. Le Département de la défense enquête sur les nouvelles allégations de Wouter Basson.

Celui que l’on surnomme le «docteur de la mort» affirme qu’un agent secret suisse – en l’occurrence un homme du nom de Jurg Jacomet – l’aurait aidé à se procurer 500 kilos de «substance M», un stupéfiant qui sert à fabriquer le Mandrax que l’armée sud-africaine voulait utiliser contre les émeutiers dans les townships.

Ce n’est pas la première fois que Wouter Basson met en cause le Suisse Jurg Jacomet. Il l’a déjà fait en 1993, en Suisse. Et, plus tard, en Afrique du Sud, devant la Commission Justice et Vérité.

Décédé à la fin des années 90, Jurg Jacomet aurait réalisé plusieurs affaires avec Wouter Basson. Il aurait notamment ouvert des comptes pour le Sud-Africain en Suisse.

Rencontre entre Wouter Basson et Peter Regli

En outre, c’est Jurg Jacomet qui aurait organisé les deux visites que Wouter Basson a faites en Suisse. A l’occasion de l’une d’entre elles, l’ancien chef du programme d’armement chimique sud-africain aurait d’ailleurs rencontré Peter Regli en personne, alors chef du renseignement militaire helvétique.

Le commerçant suisse n’avait pas le titre d’agent secret. Il aurait cependant renseigné Peter Regli, avec lequel il avait effectué son service militaire.

Le Département fédéral de la défense (DDPS) mène l’enquête. Il veut vérifier les allégations de Wouter Basson. Autrement dit, déterminer si elles sont crédibles. Les résultats de ces recherches devraient être connus dans une dizaine de jours.

Pour mémoire, les relations entre la Confédération et le régime sud-africain d’apartheid ont déjà fait l’objet d’investigations. Une délégation parlementaire suisse a d’ailleurs déjà livré un rapport sur la question en novembre 1999. Un document dont les conclusions n’ont pas convaincu tout le monde.

swissinfo avec les agences

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