La Suisse roule sur l´or à Pékin
La Suisse vient de remporter 27 médailles, dont quatre en or, aux championnats du monde de monocycle qui se sont achevés mardi à Pékin.
Savez-vous ce qu’est le «coasting»? Cet anglicisme désigne une discipline assez surprenante, inscrite officiellement aux épreuves du championnat mondial. Elle consiste à prendre un bon élan sur ce vélo à roue unique que l’on appelle monocycle, pour finalement enlever les deux pieds des pédales et se laisser filer le plus longtemps possible perché en équilibre sur une roue.
Le Genevois Julien Monney excelle à cet exercice, même s’il n’en sera pas le champion cette année. Il avoue s’être bien amusé à tenter des coastings dans les couloirs du transsibérien dans lequel il a voyagé pour rejoindre cette 10ème édition du championnat organisée à Pékin.
C’est la troisième fois qu’il participe à cette manifestation bisannuelle et il y fut sacré en 1998 «meilleur monocycliste du monde». Sa spécialité est le «free style», discipline la plus spectaculaire des championnats: un enchaînement individuel très technique et original qui doit, selon Julien, «raconter une histoire».
Cette année, il est monté plusieurs fois sur le podium, mais c’est en course de lenteur qu’il a remporté sa médaille d’or. Une épreuve qui consiste à parcourir 10 mètres sur une planche en prenant le plus de temps possible sans s’arrêter. Pour arriver à ce niveau de maîtrise, Julien avoue s’être entraîné jusqu’à 10 heures par jour lorsqu’il a quitté le collège. Aujourd’hui, à 24 ans, il songe un peu à passer le relais.
La relève semble cependant assurée puisque la Suisse est également devenue championne d’endurance grâce à Stephan Schmid qui a remporté l’épreuve de marathon: 10 kilomètres sur une roue! C’est lui qui a organisé l’équipe qui s’est rendue cette année en Chine.
Sur les 150 membres officiellement inscrits en Suisse, 23 ont fait le voyage. La plus jeune avait 11 ans et le doyen 50 ans. Les bons résultats de cette année vont sans doute aider la jeune équipe nationale à se renforcer. On devrait donc à nouveau la retrouver en bonne place à Washington dans deux ans.
François Zanini, Pékin

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