Le FC Bâle cède le pouvoir au Grasshopper Zurich

Euphorie chez les «sauterelles» samedi soir à Zurich. Keystone

Le Grasshopper-Club de Zurich est champion de Suisse. Un titre, le 27e de son histoire, qu'il a amplement mérité.

L’année prochaine, l’équipe zurichoise aura un challenge diablement dur à relever: faire aussi bien que le FC Bâle en Ligue des champions.

Ce n’est pas une surprise. La Suisse allemande est encore et toujours la Mecque du football helvétique. Et ce depuis l’an 2000.

Douze mois auparavant, le trophée de champion de Suisse avait pris une dernière fois le chemin de la Romandie. Direction la vitrine du Servette FC.

Grasshopper, Bâle… et les autres!

Cette saison, le Grasshopper-Club de Zurich et le FC Bâle ont retenu toute l’attention. En championnat, ils ont fait feu de tout bois à leur passage.

Neuchâtel Xamax, troisième du présent exercice et premier club romand, est relégué à plus de 20 points!

La lutte a en revanche été totale entre les deux matadors sis outre-Sarine. Le tomber de rideau n’est survenu qu’à l’ultime ronde. Epique. Les Zurichois ont finalement devancé les Bâlois pour une toute petite unité.

Les Zurichois de bout en bout

Malgré l’étroitesse de l’issue de ce championnat, la consécration des hommes de Marcel Koller est logique. Ils ont monopolisé la première place du début à la fin. Laissant constamment les Rhénans à distance respectable.

En 36 rencontres, ils n’ont connu la défaite qu’à trois reprises: contre Lucerne, Bâle et Servette. Lors du tour final, ils n’ont jamais rompu. Malgré les difficultés.

Sur la pelouse, la désormais meilleure équipe de Suisse a toujours su resserrer la garde aux moments opportuns. Grâce, bien souvent, à son Uruguayen de poche Richard Nuñez, couronné meilleure gâchette du pays (29 buts).

Hors des terrains, elle a également su faire fait front malgré l’annonce du retrait de certains de ses sponsors en avril. Il n’y a rien à dire: GC est un beau champion!

Seuls ombres à ce tableau: ses éliminations peu glorieuses au second tour de la Coupe de l’UEFA (face aux Grecs du PAOK Salonique) et en demi-finale de la Coupe de Suisse (contre Neuchâtel Xamax).

Xamax en Coupe de l’UEFA

En effet, la fabuleuse chevauchée de la bande à Christian Gross dans la plus prestigieuse coupe européenne (élimination lors de la seconde phase) lui a certes rapporté son lot de deniers, mais également coûté le titre. Et donc une nouvelle participation à la Ligue des champions.

Du coup, les Rhénans, vainqueur de la Coupe de Suisse, devront se rabattre sur la moins valorisante Coupe de l’UEFA. En compagnie des Young Boys de Berne (4e du championnat) et de Neuchâtel Xamax (3e et finaliste de la Coupe de Suisse).

Les Neuchâtelois ont réussi l’incroyable exploit de décrocher leur billet européen au nez et à la barbe du FC Zurich et du Servette FC. Dans quelques semaines, le stade de la Maladière pourrait ainsi revivre de folles soirées. Comme en 1997/98 lorsqu’il avait accueilli l’Inter de Milan.

swissinfo, Raphael Donzel

En bref

– Avec ses 29 buts, l’Uruguayen Ricardo Nuñez a contribué à la marche triomphale des Zurichois.

– Les Bâlois, magnifiques en Ligue des champions, doivent se contenter de leur consécration en Coupe de Suisse.

– Le meilleur club romand est Neuchâtel Xamax. 3e du championnat, finaliste de la Coupe de Suisse, il prendra part la saison prochaine à la Coupe de l’UEFA.

– Au même titre que le FC Bâle et les Young Boys de Berne.