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Le mystère est levé sur le parc d’Interlaken

«Challenge», un des sept pavillons du parc. Keystone

Entièrement consacré aux grandes énigmes archéologiques, un parc à thème d'un genre nouveau ouvre ses portes dans l'Oberland bernois.

Pour son concepteur Erich von Däniken, les visiteurs devraient en ressortir avec davantage de questions que de réponses.

Comment les Egyptiens ont-ils construit leurs pyramides? A quoi servaient les dessins géants du plateau de la Nazca? Qu’étaient réellement ces «chars de feu» et autres machines volantes dont parlent les textes sacrés de pratiquement toutes les religions?

Ces questions, le Mystery Park entend simplement les poser, sans apporter de réponse péremptoire.

Mais pour le père spirituel du parc, cela ne fait aucun doute: les extraterrestres sont intervenus à de nombreuses reprises dans l’histoire humaine.

Des livres par millions



Erich von Däniken est peut-être l’auteur suisse le plus lu dans le monde. Depuis «Les chariots des dieux» en 1968, pratiquement chacun de ses 26 ouvrages est devenu un best-seller.

Aujourd’hui traduite en 32 langues, cette œuvre imposante cumule un tirage de 62 millions d’exemplaires.

«J’ai bien sûr visité les lieux dont je parle dans mes livres, explique von Däniken. Mais tout le monde n’a pas la chance de le faire. Alors l’idée de ce parc, c’est d’amener ces mystères ici, en Suisse, dans le plus beau pays du monde.»

A 68 ans, ce petit homme à la rondeur affable et énergique voit donc se réaliser un rêve qu’il poursuit depuis presque deux décennies.

Et la journée d’inauguration lui fournit une belle occasion de tester sa popularité. Venus des cinq continents, les quelque 330 journalistes présents l’assaillent autant de questions que de demandes d’autographes.

La forme d’une roue

Vu du ciel, le Mystery Park a très exactement la forme d’une roue. Le noyau réunit les boutiques, les restaurants et les zones de jeu pour les enfants, le tout surmonté d’une tour de 42 mètres, d’où la vue sur la région est saisissante.

Le cercle extérieur est formé d’une longue galerie de verre, reliée au centre par d’autres galeries à l’extrémité desquelles se trouvent les sept pavillons thématiques. Différente à chaque fois, leur architecture évoque les mystères auxquels ils sont consacrés.

Ainsi, le visiteur peut se jouer des caprices de la météo. Visitable à pied sec 365 jours par année, le parc mise évidemment sur cet atout pour devenir une attraction supplémentaire dans une région qui par ailleurs n’en manque pas.

Du charisme pour convaincre les opposants



Chaque année, Interlaken accueille plus de trois millions de visiteurs. Selon les calculs de ses promoteurs, il suffira que le Mystery Park en attire 500 000 pour tourner.

Mais ces chiffres ne sont pas figés. Le parc dispose d’une réserve de terrain qui lui permettrait de doubler sa surface en cas de gros succès.

Si la région semble aujourd’hui avoir adopté ce bébé un peu étrange – qui au passage crée 160 emplois -, les relations entre Mystery Park et ses voisins n’ont pas toujours été au beau fixe. Erich von Däniken aura dû user de tout son charisme pour convaincre les opposants à la construction.

Trouver sa place

La récolte des fonds nécessaires n’a pas non plus été une sinécure. Outre la mise de fond de ses fondateurs, la société Mystery Park a dû lever près de 50 millions de francs auprès de ses petits actionnaires.

Le solde a été fourni par un emprunt et par quelques sponsors de prestige, comme Swatch, Sony, Coca-Cola, Feldschlösschen, les CFF et le groupe allemand SevenOne, qui possède les chaînes de télévision Pro7, Sat1 et Kabel1.

Reste à voir comment ce nouveau parc, que ses promoteurs décrivent comme unique au monde, trouvera sa place dans une offre européenne qui s’étoffe de plus en plus.

Pour mémoire, on peut rappeler que Disneyland Paris (qui vient de doubler son offre avec l’ouverture du Disney Studio Park) attire plus de 13 millions de visiteurs par année et que l’Europapark de Rust (aux portes de Bâle) en reçoit plus de trois millions et demi.

En Suisse, la palme revient pour l’heure aux toboggans aquatiques de l’Alpamare, sur les rives du Lac de Zurich, avec 440 000 visiteurs par année, alors que son pendant en Suisse romande, l’Aquaparc du Bouveret, en reçoit 330 000.

swissinfo, Marc-André Miserez, Interlaken

La construction du parc a coûté 86 millions de francs suisses
Ses promoteurs attendent 500 000 visiteurs par année
Le ticket coûte 48 francs pour les adultes et 28 pour les enfants de 6 à 13 ans (les plus jeunes ne payent pas)

– Les sept pavillons du parc:

– Vimana, les navettes spatiales de l’Inde ancienne. Les textes sacrés parlent d’appareils volants dont les dieux connaissent le secret. Mythologie ou réalité oubliée?

– Orient, les secrets de la grande pyramide. Au-delà de leur gigantisme, les pyramides d’Egypte présentent des caractéristiques géométriques et astronomiques étonnantes.

– Les Mayas, un peuple d’astronomes géniaux. Le calendrier maya, certainement le plus compliqué du monde, se termine le 23 décembre 2012. Que se passera-t-il ce jour-là?

– MegaStones, le mystère de Stonehenge. Ce temple préhistorique du sud de l’Angleterre était-il un observatoire, une maquette du système solaire ou autre chose encore?

– Contact, quand les dieux descendent du ciel. Que se passe-t-il lorsque des êtres à la technologie supérieure entrent en contact avec des peuples primitifs?

– Nazca, signaux pour les dieux ou pistes d’atterrissage pour astronefs? Les fameux dessins géants de ce haut plateau péruvien n’ont toujours par livré leur secret.

– Challenge, sommes-nous seuls dans l’univers? Comment l’homme pourra-t-il un jour sortir de son système solaire pour aller à la rencontre des civilisations extra-terrestres.

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