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Le Servette FC est le seul club à déménager

Les travaux se poursuivent encore dans l'enceinte du Stade de Genève. Keystone Archive

Contrairement aux projets bâlois, bernois ou zurichois, celui de Genève est le seul à avoir changé d'emplacement.

Les querelles entre les partisans d’une reconstruction aux Charmilles et ceux d’un nouveau stade ont longtemps bloqué le déménagement.

Contrairement à celui de Bâle et ceux prévus à Zurich, Berne, Saint-Gall ou Neuchâtel, le Stade de Genève est le seul à avoir changé d’emplacement, délaissant les Charmilles pour la Praille.

Le FC Bâle est resté fidèle à Saint-Jacques, Berne, Zurich, Saint-Gall voire Neuchâtel demeureront respectivement au Wankdorf (2005), au Hardturm (2006), à l’Espenmoos et à la Maladière.

Un débat animé entre sphères sportives et politiques

Le débat a longtemps animé les sphères sportives et politiques genevoises. En fait, depuis le début des années 90, lorsque l’Association suisse de football a décrété que les Charmilles n’étaient plus viables, voire dangereuses.

Plusieurs parties en furent fermées, d’autres rafistolées. Le denier match officiel international remonte déjà à 1991, lorsque la Suisse avait affronté la Bulgarie.

L’idée de reconstruire aux Charmilles récolta d’abord la majorité des opinions. Avant que plusieurs urbanistes soulignent que les normes de sécurité d’un stade moderne étaient difficilement envisageables dans ce quartier.

L’avis de spécialistes de l’UEFA

Ce fut le début d’un long bras de fer entre le banquier Benedict Hentsch, héritier de la Fondation Hipomène, propriétaire du terrain des Charmilles, et le défunt président servettien Paul-Anick Weiller. Le premier refusait catégoriquement de rebâtir aux Charmilles, le second y tenait à tout prix.

Il fallut presque deux ans et l’avis de spécialistes de l’UEFA pour convaincre les acteurs politiques. En décembre 1996, le Conseil d’Etat optait pour le site de la Praille. Quelques aménagements furent financés pour permettre aux Charmilles de tenir bon quelques années encore. Avant de s’effacer en décembre 2002.

Avec Bâle et Genève, la Suisse dispose ainsi de deux stades conformes aux normes UEFA dans l’optique de l’Euro 2008. Le Wankdorf de Berne devrait suivre en 2005, pour autant que les 14 millions de francs supplémentaires nécessaires à augmenter sa capacité (de 32 à 40 000 places) soient dénichés.

swissinfo/Jonathan Hirsch

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