Le tennis dans un fauteuil à Sion
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L'élite mondiale du tennis en fauteuil roulant est réunie depuis lundi et jusqu'à dimanche sur les courts du TC Valère, à Sion, pour y disputer la Invacare World Team Cup. Calquée sur le modèle de la Coupe Davis, cette compétition est organisée pour la première fois en Suisse.
«Le comité d’organisation est sur la brèche depuis deux ans pour que toute cette compétition puisse se dérouler sans problèmes», relève d’emblée André Chiari, vice-président du comité d’organisation. Et la superbe cérémonie d’ouverture qui a réuni près de 3000 spectateurs laisse augurer d’une semaine très prometteuse.
Un travail d’aménagement
Le plus gros de l’effort a dû se faire au niveau de l’infrastructure. Car si les courts étaient accessibles sans problèmes, il restait à accomplir un grand travail d’aménagement pour permettre aux 200 joueurs du tournoi d’accéder aux vestiaires, aux douches et aux WC situés en sous-sol.
Pour la première fois en 17 éditions, la Invacare World Cup fait donc halte en Suisse. Il s’agit d’une compétition calquée sur le fonctionnement de la Coupe Davis des professionnels masculins ou de la Fed Cup féminine.
A Sion, les 59 équipes, représentants 33 pays, s’affrontent sur un modèle de compétition comprenant deux simples et un double par rencontre. Les Pays-Bas tenteront de justifier leur réputation de meilleure nation présente sur sol helvétique.
Moyens limités
Côté suisse, l’espoir de victoire repose sur les épaules de Karin Erath, Isabelle Mueller et Sandra Kalt chez les femmes. Et sur celles de Konstantin Schmaeh, Martin Erni, Thomas Sutter et Daniel Pellegrina chez les hommes. Quatre juniors défendent également les couleurs nationales dans leur catégorie.
S’ils ne rivalisent pour l’instant pas avec les «prize monney» offert sur le circuit traditionnel, le monde du tennis handicap se développe de manière constante et permet aux meilleurs joueurs de la planète – grâce aux sponsors notamment – d’adopter une existence de professionnel.
En Suisse, des structures se mettent en place grâce à l’association suisse des paraplégiques. Mais les moyens de l’organisation faîtière de toutes les disciplines qui se disputent en fauteuil roulant restent limités.
Quelques épisodes de tricherie
Le sport handicap tout entier connaît un essor grandissant. La beauté du geste, la reconnaissance sociale et médiatique arrivant, il ne faudrait pas que les quelques épisodes de tricherie (onze cas de dopage et l’histoire des faux handicapés espagnols aux Jeux paralympiques à Sydney) viennent ternir son image.
Inventé par le Californien Brad Parks, le tennis en fauteuil roulant n’espère pas connaître ce genre de dérive. Gageons que la Invacare World Cup organisée cette semaine à Sion saura montrer à un public nombreux la beauté, l’extrême habilité et la solidité mentale de tous ces as du tennis en fauteuil roulant.
Mathias Froidevaux
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