Le terroriste présumé s’oppose à son extradition
Le terroriste islamiste présumé détenu à l'aéroport de Kloten ne veut pas être extradé en Espagne.
Soupçonné d’être le cerveau d’une cellule terroriste démantelée à Madrid, cet homme de 31 ans était en Suisse depuis avril 2003. Il avait tenté d’y obtenir l’asile.
Le terroriste présumé a été entendu vendredi et a refusé d’être extradé en Espagne par voie de procédure simplifiée, explique Franco Galli, porte-parole de l’Office fédéral de la justice (OFJ). S’il avait donné son accord, la Suisse aurait pu le remettre rapidement aux autorités espagnoles.
Madrid doit donc maintenant déposer une demande d’extradition formelle à la Suisse. La procédure sera beaucoup plus longue puisque le suspect pourra recourir auprès du Tribunal fédéral contre une décision positive de l’OFJ.
L’Espagne a d’ores et déjà envoyé la demande d’extradition. Le gouvernement a fait aussi vite que possible: il a approuvé la demande dès que le ministère de la justice a présenté les documents nécessaires, explique sa vice-présidente Maria Teresa Fernandez de la Vega.
En Suisse depuis plus d’un an
Selon l’Office fédéral des réfugiés (ODR), le terroriste présumé se trouvait depuis plus d’un an et demi en Suisse. Il avait déposé une demande d’asile le 6 avril 2003, précise son porte-parole Dominique Boillat.
Les autorités n’étaient pas entrées en matière. Les tests linguistiques ont notamment prouvé que l’homme ne pouvait être Palestinien, comme il le prétendait, mais qu’il venait d’un pays du Magreb, explique Dominique Boillat. La décision de non-entrée en matière avait été confirmée le 22 octobre 2003 par la commission de recours en matière d’asile.
Grâce aux empreintes digitales
L’homme a ensuite disparu durant près d’un an, déclare Dominique Boillat. Il a finalement été appréhendé le 28 août dernier dans le canton de Zurich. Ne disposant pas de papiers d’identité valables, il a été placé en détention en vue de l’exécution du renvoi.
Il n’a été identifié comme le cerveau présumé de la cellule terroriste soupçonnée de préparer un attentat à la bombe contre l’Audience nationale, la plus haute instance pénale d’Espagne, qu’en début de semaine.
Les empreintes digitales prises au moment de sa demande d’asile ont été comparées avec les informations fournies par les autorités espagnoles.
swissinfo et les agences
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