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Le Tour de Romandie passe aussi par le Jura bernois

Le Tour de Romandie s'est arrêté à Moutier une fois dans les années 80 et une fois dans les 90. picswiss.ch

Moutier est, cette année, une des étapes du Tour de Romandie cycliste. La petite cité du Jura bernois a obtenu sa place et se prépare depuis plus d'un an pour profiter au mieux de l'événement. Interview de Christian Vaquin, président du comité d'organisation.

A l’agonie il y a deux ans, le Tour de Romandie cycliste (TDR) vit une nouvelle jeunesse depuis sa reprise en main par l’ancien coureur Richard Chassot et son équipe.

Fini les départs et arrivées dans la même ville et re-bonjour à une course en ligne et par étapes qui traverse les régions et offre la possibilité de découvrir les beaux paysages de Romandie.

«Nous voulons essayer d’être une sorte de ‘petit Tour de France’», martèle Richard Chassot depuis qu’il a repris les rênes de l’épreuve.

Cette année, les coureurs vont parcourir les six cantons romands et… le Jura bernois: Genève, Morges, Saignelégier, Fribourg, Sion, Zinal, Le Bouveret, Lausanne et Moutier seront ainsi à l’honneur.

Conseiller municipal à Moutier et président du comité d’organisation que la ville à mise en place pour accueillir le TDR, Christian Vaquin explique la présence de sa cité sur la route du Tour.

swissinfo: Quel regard portez-vous sur le Tour de Romandie?

Christian Vaquin: C’est une grande course cycliste. Je ne pratique pas moi-même le cyclisme en club mais j’aime ce sport. Les deux fois que le TDR s’était arrêté à Moutier (une fois dans les années 80 et une fois dans les années 90) j’étais déjà associé de près à l’événement. Je connais bien ce milieu et je n’ai donc pas hésité à présider le comité d’organisation de l’étape prévôtoise de cette année.

swissinfo: Que représente, pour une petite ville comme Moutier, le fait d’accueillir cette compétition?

C. V.: De manière générale, le TDR bénéficie d’une image positive. C’est particulièrement vrai dans notre région, où les sports sur deux roues rencontrent un franc succès populaire. Nous essayons d’ailleurs de profiler la ville en tant que «haut-lieu» de manifestations sportives du genre. Nous avons ainsi été l’hôte d’une manche du Championnat du monde de trial il y a quelques temps et, au mois de septembre, ce sera au tour du vélo-trial. De fait, la venue du Tour de Romandie s’insère dans ce contexte.

Par ailleurs, les retombées économiques qu’offre cet événement sont réelles. L’exemple le plus parlant concerne le secteur hôtelier qui va accueillir les équipes et les centaines de personnes de la caravane du Tour.

Enfin, en termes d’image, la couverture médiatique nationale et internationale – notamment télévisuelle – va permettre à un grand nombre de personnes de découvrir les richesses de notre ville et de notre région.

swissinfo: Mais comment avez-vous réussi à séduire les organisateurs du Tour pour qu’ils vous accordent leur confiance?

C. V.: Le Jura bernois a adhéré à la Fondation qui organise le TDR et nous ne trouvions pas normal que la compétition ne fasse pas halte dans notre région.

Nous avons donc approché les organisateurs en leur signalant cet état de fait et en leur proposant de remédier au problème. Notre candidature a été acceptée et nous avons obtenu l’organisation d’un départ.

swissinfo: Quelle préparation la réception du TDR implique-t-elle?

C. V.: Cela fait un peu plus d’une année que nous travaillons avec le comité d’organisation, composé d’une dizaine de personnes, dont le représentant du Jura bernois Tourisme. Nous pouvons compter sur un club cycliste local très fort qui va organiser de nombreuses manifestations en marge de ce départ, avec notamment un critérium disputé dans la vieille ville.

Il faut bien se rendre compte que l’infrastructure est moins «lourde» pour l’organisation d’un départ en comparaison avec celle nécessaire pour une arrivée. Les coûts sont également moins élevés (le budget d’organisation avoisine les 35’000 francs).

J’espère que le temps sera de la partie et que la population de la région va se déplacer en nombre. La fête que nous espérons n’en sera que plus belle.

Interview swissinfo, Mathias Froidevaux

6 jours de course
20 équipes cyclistes professionnelles
160 coureurs
360 accompagnateurs

Le TDR est important dans le calendrier de la saison cycliste car cette épreuve fait la transition entre les «grandes classiques» d’un jour et les grands Tours comme le Giro italien et le Tour de France.

Le TDR se dispute sur 6 jours et comprend tous les éléments d’une grande course: un prologue, un contre-la-montre, une étape de montagne et une étape en ligne pour les sprinters.

Plusieurs champions suisses comme Ferdi Kübler (1948, 1951), Hugo Koblet (1953), René Strehler (1955), Kurt Gimmi (1959), Rolf Maurer (1964), Jörg Müller (1985), Tony Rominger (1991, 1994), Pascal Richard (1993, 1995) et Laurent Dufaux (1998) l’ont gagné.

Le Belge Eddy Merckx, les Français Bernard Thévenet, Bernard Hinault et Laurent Jalabert, l’Irlandais Stephen Roche, le Russe Pavel Tonkov ou l’Espagnol Abraham Olano figurent également au palmarès.

Cette année, les espoirs de bons résultats pour des coureurs suisses reposent sur les épaules de Steve Morabito (Astana), Johann Tschopp (Bouygues) et Alexandre Moos (BMC).

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