Les autorités poussent à la vaccination
La Confédération lance une campagne de vaccination pour immuniser des milliers de jeunes Suisses contre les maladies infantiles.
Si le taux de vaccination – qui est actuellement de 80% – diminuait, cela présenterait un réel danger de santé publique.
Seule la vaccination volontaire de tous les enfants permet de combattre les maladies infectieuses. L’Office fédéral de la santé publique (OFSP) rappelle cette nécessité face à la méconnaissance des infections infantiles «trop souvent considérées comme bénignes».
Les progrès de la médecine et l’importante couverture vaccinale en Suisse ont entraîné une diminution des maladies infantiles et de leurs conséquences.
Mais cela a aussi provoqué une «banalisation et une méconnaissance des dangers réels de ces infections», indique l’OFSP en lançant lundi à Berne une campagne appelant à la vaccination en présence de la ministre de la santé, Ruth Dreifuss.
Un acte de solidarité
L’OFSP a constaté une certaine lassitude envers la vaccination. Les vaccins présentent certains risques de complication, ce qui soulève le doute chez des jeunes parents.
Mais, pour l’Office fédéral, soutenu dans sa campagne par la Fédération des médecins suisses (FMH), les approches alternatives ne peuvent remplacer le vaccin.
«Se vacciner n’est pas seulement un acte de protection individuelle, c’est aussi un acte de solidarité pour lutter contre les agents infectieux et protéger autrui», a affirmé Ruth Dreifuss.
La proportion des gens vaccinés n’est pas encore suffisante pour stopper les infections et satisfaire les engagements internationaux de la Suisse dans le domaine.
80% d’enfants vaccinés
A l’heure actuelle en Suisse, environ 80% des enfants sont vaccinés contre les principales infections comme la rougeole, le tétanos ou la rubéole, précise Jean-Louis Zürcher, porte-parole de l’OFSP.
Ce nombre n’est pas en recul mais «de plus en plus de gens se posent des questions» sur la nécessité des vaccins, d’où la campagne d’information.
Un recul de la couverture vaccinale présente un réel danger de santé publique, a mis en garde la ministre de la santé. Ces dernières années, des épidémies de rougeole ont touché des milliers d’enfants en Suisse et en Europe, provoquant des décès et des séquelles graves.
Quelque 150 000 cas de diphtérie et 4000 décès ont aussi été observés dans les Etats de l’ex-Union soviétique durant la seconde moitié des années 90. A cause d’un relâchement dans la vaccination.
Acte volontaire
La vaccination se fait sur une base volontaire, relève M. Zürcher en rappelant que les vaccins sont remboursés par l’assurance. Il n’existe aucune mesure obligatoire à l’échelle nationale et la médecine scolaire a été abandonnée dans de nombreux cantons. La vaccination des enfants dépend donc de la décision des parents.
Pour renseigner sur la vaccination, l’OFSP met à la disposition des parents et des professionnels de la santé une brochure d’information réalisée en collaboration avec les médecins cantonaux. Un site internet et une ligne gratuite sont également mis à la disposition de la population.
Avant l’introduction des vaccinations, on dénombrait chaque année en Suisse quelque 3000 cas de diphtérie, 700 cas de poliomyélite et 200 cas de méningite, note l’OFSP. Des maladies qui ont presque disparu aujourd’hui.
swissinfo avec les agences
Environ 80% des enfants sont vaccinés contre les principales infections comme la rougeole, le tétanos ou la rubéole.
Les autorités suisses consacreront 600 000 francs par an pour des campagnes de promotion de la vaccination.
Un site internet (http://www.sevacciner.ch) ainsi qu’une ligne téléphonique gratuite (Info-vaccin au 0844 448 448) ont été mis à la disposition du public.
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