Les diamants de la guerre sous haute surveillance
Dès l'an prochain, 37 pays, dont la Suisse, appliqueront un système de contrôle des diamants en provenance de régions en guerre.
Attendue, cette décision a été annoncée à l’issue de la réunion ministérielle organisée mardi à Interlaken.
Les ministres présents à Interlaken ont adopté un système de certification obligatoire. Ce dispositif négocié pendant deux ans devrait mettre fin au trafic de diamants qui finançait des guerres civiles notamment en Angola, Sierra Leone, Liberia et République démocratique du Congo.
A l’avenir, les services douaniers seront en mesure d’identifier clairement l’origine des pierres grâce au certificat accompagnant tout colis de diamants exportés.
Concrètement, ce certificat d’origine devra être visé par les autorités de chaque pays exportateur et importateur. Les pierres précieuses, généralement exportées par centaines, seront transportées dans des emballages scellés.
A noter que les États qui n’adopteront pas ce système seront exclus du commerce des diamants bruts.
La déclaration ministérielle a été accueillie avec satisfaction par le Conseil mondial du diamant, qui représente l’industrie. Les ONG qui surveillent le trafic de ces «diamants de la guerre» ont fait de même, non sans un certain nombre de réserves.
La réunion d’Interlaken, coprésidée par la Suisse et par l’Afrique du Sud, entrait dans le cadre du «processus de Kimberley», lancé en 2000 et soutenu par les Nations Unies.
swissinfo avec les agences
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