Pas d’armes à feu dans les trains
La police ferroviaire souhaite disposer d'une arme de service. Les CFF leur opposent un refus catégorique.
La Fédération suisse des fonctionnaires de police (FSFP) motive sa demande pour des raisons de sécurité.
La sécurité est déficiente dans les trains et aux abords des gares, déclare Jean-Pierre Monti, secrétaire général de la FSFP.
Selon lui, la centaine de fonctionnaires de police engagés et le personnel accompagnant font régulièrement l’objet d’agressions verbales ou physiques.
Les effectifs du personnel étant inférieurs aux besoins, la FSFP estime donc opportun d’armer les agents.
L’arme devrait être chargée de munitions adéquates et les policiers devraient bénéficier d’une formation continue au sujet de l’équipement, du tir et du maniement des armes.
Le spray au poivre est suffisant
Cette exigence n’entre pas en ligne de compte pour les CFF, déclare son porte-parole Jacques Zulauff. Le risque qu’une balle perdue atteigne un voyageur est trop important dans un espace aussi restreint qu’un wagon.
Les policiers ferroviaires disposent par ailleurs déjà de sprays au poivre, de gilets pare-balles et de matraques.
Leur présence suffit généralement à imposer le respect et les cas d’agression physique d’agents de trains demeurent marginaux sur l’ensemble des voitures CFF, selon Jacques Zulauff.
Policiers formés pour user de la force
La FSFP craint par ailleurs que les CFF ne délèguent la prévention et la répression de la violence au secteur privé. Les policiers ferroviaires bénéficient d’une formation complète, argumente le syndicat. Ils sont assermentés et habilités par la loi à recourir à la force.
Depuis avril dernier, une dizaine de Securitas patrouillent chaque jour sur certains trains directs en Suisse romande.
La ligne du pied du Jura, les liaisons Sion-Genève et Fribourg-Genève sont concernées. Il s’agit d’une solution de
transition et les CFF cherchent à améliorer la situation.
swissinfo avec les agences
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