Pour un monde un peu meilleur
A l’occasion de la Journée internationale des jeunes, ce jeudi, les associations de jeunesse suisses lancent l’«Action 72 heures».
Durant ce laps de temps, les participants devront réaliser un projet de groupe d’utilité publique.
La Journée internationale de la Jeunesse a été instaurée par l’Assemblée générale des Nations unies en 1999. L’ONU espère ainsi attirer l’attention de la population sur l’importance de la participation des jeunes à la vie politique.
Le week-end dernier, quatre filles et un garçon ont été élus par l’assemblée des délégués du Conseil suisse des activités de jeunesse (CSAJ) pour représenter la jeunesse au sein de la délégation suisse à l’Assemblée générale de l’ONU.
L’un des élus sera actif à New York, alors que les quatre autres travailleront en Suisse.
Une voix à l’ONU
«Cette représentation auprès de l’ONU est une manière pour le gouvernement suisse de remercier les associations de jeunes pour tout le travail fait dans le contexte de l’adhésion de la Suisse aux Nations unies en 2002», souligne Lucie Waser, présidente du CSAJ.
Selon Micheline Calmy-Rey, la campagne menée par le CSAJ pour soutenir l’adhésion a pesé dans le résultat de la votation.
Depuis 2003, la ministre suisse des Affaires étrangères s’assure qu’un membre du CSAJ est toujours présent au sein de la délégation pour s’occuper des dossiers liés à la jeunesse à l’ONU.
Outre la Suisse, seul la Finlande, les Pays-Bas, la Norvège, la Suède et l’Australie ont un expert pour traiter les questions qui concernent les jeunes.
Pas un rôle alibi
Karolina Frischkopf a été la première représentante suisse («Youth Rep»). «J’étais très étonnée de voir à quel point on me respectait au sein de la délégation suisse à l’ONU», se souvient l’étudiante genevoise.
«On discutait, tous ensemble, des propositions et prises de position de la délégation. Mes remarques sur les dossiers qui concernaient les jeunes étaient prises au sérieux. Ce n’est pas toujours ainsi. Dans d’autres pays, le Youth Rep avait un peu une fonction alibi.»
Karolina Frischkopf a passé deux ans à New York. Pendant ce temps, elle a participé aux débats sur une résolution pour la jeunesse. «La proposition venait de la Suisse et était soutenue par l’Union européenne.»
La résolution insistait sur l’importance d’avoir une politique nationale qui tienne compte des jeunes et les intègre.
«Action 72 heures»
Outre sa représentation au sein de l’ONU, le CSAJ est aussi responsable de l’«Action 72 heures», qui se déroulera du 15 au 18 septembre 2005. Durant ces 72 heures, les jeunes devront réaliser un projet de groupe d’utilité publique.
Il s’agira par exemple de revitaliser un ruisseau, de rénover une place de jeu pour des enfants de réfugiés ou encore de monter une pièce de théâtre dans un home de personnes âgées. L’association espère attirer 10’000 jeunes à travers toute la Suisse.
Les participants n’auront droit à aucun moyens financiers. Ils devront tout miser sur leur inventivité et sur la solidarité. Ils ne gagneront rien non plus, si ce n’est du plaisir, l’expérience du travail en équipe et l’apprentissage social.
«Par cette action monumentale, nous voulons montrer que l’engagement social peut être divertissant, ajoute Julien Jaeckle, secrétaire général du CSAJ. Nous voulons aussi prouver que les jeunes ont des valeurs à défendre.»
swissinfo, Urs Maurer
(traduction et adaptation: Alexandra Richard)
Le CSAJ est l’organisation faîtière de tous les mouvements de jeunesse en Suisse.
Il a été fondé en 1931.
Il regroupe environ 80 organisations membres qui représentent plus de 500’000 jeunes.
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