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Randoald Dessarzin, entraîneur au long cours

Lorsqu’il a repris les rênes du BC Boncourt en 1994, celui-ci militait honorablement en deuxième ligue. Neuf ans plus tard, «son bébé» remporte le titre de champion de Suisse.

Mathias Froidevaux a rencontré l’entraîneur du BC Boncourt: interview.

swissinfo: Comment expliquez-vous le succès du petit club de Boncourt et l’esprit de famille que vous avez réussi à y conserver?

Randoald Dessarzin: Le succès est simplement venu à force de travail et de sérieux. A l’entraînement mais aussi dans la préparation des matches. Concernant l’idée de famille, cela n’est pas incompatible avec une approche sportive et des structures professionnelles.

Nous sommes un groupe sérieux qui ne se prend pas au sérieux. L’amitié et l’identification au groupe sont primordiales à Boncourt.

swissinfo: Lorsque vous êtes arrivé à Boncourt en 1994, avez-vous imaginé un instant que vous arriveriez là où vous êtes aujourd’hui?

R.D.: Il y a eu des étapes. Je voulais progresser et quitter la deuxième ligue. Car, vous le savez aussi bien que moi, qui n’avance pas recule. Je crois que je suis un gagneur et je me suis toujours fixé des objectifs à la hausse. Le club m’a toujours donné les moyens de les atteindre.

swissinfo: Pour la première fois en début d’année vous êtes allé chercher deux étrangers aux Etats-Unis (Cain Doliboa et Yuanta Holland), c’est une grande responsabilité?

R.D.: C’est toujours un coup de poker. Je suis parti suivre un camp aux Etats-Unis car c’est un avantage de rencontrer des joueurs et non pas un simple C.V.

On peut ainsi mieux juger si ces joueurs sont susceptibles de s’intégrer dans un collectif. Cette année le groupe était vraiment soudé. Ceci explique aussi les performances.

swissinfo: C’est ce qui a fait la différence cette année?

R.D.: J’avais en tous les cas des joueurs qui ont une mentalité de gagneur et qui étaient là pour prouver leur valeur. Sur les 12 joueurs, huit nationalités différentes étaient représentées. Tout comme les trois régions linguistiques côté suisse.

swissinfo: De l’extérieur on a l’impression que vous avez réussi ce qu’on fait avant vous les SR Delémont en football ou Ajoie en hockey, à savoir obtenir le soutien de tout le canton?

R.D.: Le canton du Jura est toujours prêt à s’enflammer pour ce genre d’aventure. La culture basket n’est pas encore vraiment là, mais les gens ont démontré qu’ils étaient prêts à lui faire une place.

swissinfo: Comment voyez-vous votre futur et celui du BC Boncourt?

R.D.: Je pense que nous allons devoir gérer un tournant puisque nous aurons à faire en sorte que le BC Boncourt version 2004 soit aussi bon que celui de cette année. Le but est vraiment de s’établir durablement parmi l’élite du basket suisse.

En ce qui me concerne, je prends les saisons les unes après les autres et je me laisse surprendre.

swissinfo, interview Mathias Froidevaux

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