Ruth Metzler veut une police fédérale
Ruth Metzler veut un corps de police fédéral. La ministre de la justice ne veut plus devoir compter sur les polices cantonales ni sur l'armée.
La Suisse n’a pas assez de forces en matière de sécurité policière, a déclaré la cheffe du Département fédéral de justice et police dans une interview parue jeudi dans l’«Aargauer Zeitung».
Selon Ruth Metzler, il serait logique que la Confédération dispose de sa propre police civile pour remplir ses tâches, comme la protection des ambassades étrangères.
La ministre de la justice ne s’attarde guère sur la composition de cette police. Elle pourrait réunir des garde-frontières, des policiers ou encore de garde-fortifications. «Il me paraît essentiel qu’elle soit au service de la Confédération», évoque-t-elle en priorité.
Maintien des structures fédérales
Les cantons devraient être forcés, le cas échéant, de fournir les effectifs nécessaires. «Nous avons trop rapidement recours à l’armée», observe encore la conseillère fédérale.
Il ne serait pourtant pas envisageable, selon elle, de faire intervenir des militaires pour assurer la sécurité lors de déplacements aériens parce que les cantons manquent de personnel.
«La sécurité intérieure est un devoir civil», poursuit Ruth Metzler, qui soutient toutefois que les structures fédérales de la police doivent être maintenues. Le projet USIS, qui examine le système de sécurité intérieure, est complexe. Aucune solution définitive n’a pour l’heure été trouvée.
swissinfo avec les agences
En conformité avec les normes du JTI
Plus: SWI swissinfo.ch certifiée par la Journalism Trust Initiative
Vous pouvez trouver un aperçu des conversations en cours avec nos journalistes ici. Rejoignez-nous !
Si vous souhaitez entamer une conversation sur un sujet abordé dans cet article ou si vous voulez signaler des erreurs factuelles, envoyez-nous un courriel à french@swissinfo.ch.