Servette, un capital-actions largement morcelé
Le capital-actions de Servette se monte à 2,5 millions de francs, éparpillé entre de nombreux investisseurs sans réel pouvoir majoritaire.
Avant Len Smith, d’autres tentatives de trouver un homme providentiel ont toutes échoué.
Le déménagement au Stade de Genève devait permettre à Servette de bénéficier d’un second souffle. Si sportivement parlant, les résultats sont à la hausse, grâce à l’arrivée de l’entraîneur Marco Schällibaum, l’aspect financier n’a cessé d’empirer.
Le groupe grenat continue de perdre de l’argent, environ 2 à 3 millions de francs par année et de nombreux créanciers s’impatientent.
D’où la recherche ardue de sang frais pour assurer la pérennité du club-phare de Romandie. Plusieurs pistes, dont le sérieux n’a pas toujours été démontré, sont déjà tombées à l’eau.
Elles englobaient l’intérêt de Mohamed Al-Fayed, propriétaire d’Harrods à Londres en passe de s’installer à Genève. Ou même celui de Saadi Kadhafi, le fils du dictateur libyen, déjà propriétaire de 7,5% de la Juventus Turin et 33% de Triestana (série B).
Un empire morcelé
Des ballons d’essai ont aussi été lancés en direction du groupe américain Anschutz, propriétaire du Genève-Servette Hockey-Club. Mais là-aussi, les patrons du club de hockey ont apposé une fin de non-recevoir dans la gestion de la société d’exploitation du Stade de Genève.
Le capital-actions de Servette se monte à 2,5 millions de francs. Un groupe d’investisseurs genevois détient actuellement la majorité : Jelmoli (15%), l’industriel Francesco Vinas (18%), la maison Franck Muller (10%), un investisseur anonyme (10%) et un reliquat d’actions hérité de Didier Piguet (aujourd’hui en prison !) et Canal Plus (9,5%).
Un empire complètement morcelé, d’autant plus que l’ancien et éphémère président, le Français Michel Coencas, détient encore et toujours 30% dont il tient à se débarrasser.
swissinfo, Jonathan Hirsch
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